Bien sûr la situation économique actuelle provoque parfois quelques tensions dans l’entreprise. L’heure n’est pas à la rigolade : il faut être productif, souvent travailler plus sans gagner davantage, et parfois craindre pour son avenir au sein de la structure. D’ailleurs, nombreux sont les salariés qui se plaignent d’un manque de reconnaissance et d’un management trop agressif.
Dans ce contexte, l’organisation de la dixième édition de la Fête des Entreprises – J’aime ma boîte, qui se tenait le 18 octobre dernier, pouvait donc sembler téméraire. En effet, l’idée de fédérer salariés et entrepreneurs dans des moments de convivialité et de partage où chacun pourrait exprimer son amour pour son travail avait de quoi décontenancer. Peu d’entreprises ont d’ailleurs joué le jeu…
Il semble pourtant que les Français gardent majoritairement une bonne opinion de leur entreprise. Ainsi une récente étude réalisée par Opinionway révèle que, malgré quelques inévitables tensions, plus de deux Français sur trois ont un lien affectif pour leur société et s’y rendent le matin avec une certaine bonne humeur. Une situation qui tranche avec l’image souvent médiocre de l’entreprise qui « presse » ses salariés sans rien donner en retour.
On s’étonnera en revanche du manque d’ambition de ces mêmes salariés. Car si ces derniers viennent au travail sans rechigner, c’est aussi parce qu’ils refusent d’endosser la part de stress entraînée par une prise de responsabilité. C’est en tout cas ce qui ressortait d’une autre étude, réalisée par l’Apec, dans laquelle près de la moitié des salariés non cadres du secteur privé avoue ne pas souhaiter renoncer à leur emploi routinier pour des activités managériales.
Et à cela s’ajoute encore des changements de mentalités. Ainsi, à les écouter, les nouveaux salariés semblent vouloir privilégier leur vie privée à leur réussite professionnelle. Un phénomène encore plus présent chez les femmes que chez les hommes, à l’opposé de toutes les thèses égalitaires.
Notre relance économique pourra-t-elle se satisfaire de ce modèle émergent où le plan de carrière n’apparaît plus comme la clé de voute de l’épanouissement personnel ?
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