On est loin, loin derrière la République Tchèque. De quoi je parle ? Du classement mondial 2010 établi par Reporters sans frontières, portant sur la liberté de la presse. La France arrive péniblement à la 44e place, elle en aura perdu 14 depuis 2007. Mieux notés, le Mali à la 28e la Pologne 32e , le Chili 33e , la Corée du Sud 42e, la Papouasie 43 e
Parmi les critères pris en compte dans cette enquête, on trouve « la violation de la protection des sources, les violences à l’encontre des journalistes, les menaces indirectes, les pressions diverses et notamment administratives, économiques et judiciaires, l’accès à l’information, la censure, le contrôle des médias… »
Sauf que, l’article 11 de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 indique : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » Cherchez l’erreur.
En parlant de sources, la protection des nôtres est normalement garantie. Mais pas toujours, comme en témoigne le tout récent scandale des écoutes de deux journalistes du Monde ayant enquêté sur « l’affaire dans l’affaire » Bettencourt. Les journalistes étaient-ils trop bien renseignés ? Toujours est-il que le directeur de la police, Fréderic Péchenard, avouait le 9 septembre que des écoutes avaient bien eu lieu, avant d’être contredit quelques jours plus tard par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur.
Plus près de nous, une consœur de la presse locale a dénoncé récemment les pratiques auxquelles elle s’est heurtée dans l’exercice de son travail. C’était lors de la visite de François Fillon à la centrale du Bugey. Un cas isolé ? Malheureusement non. Notre mission, si on l’accepte, est d’apporter une information fiable au public. Elle se complique un peu lorsque l’on se heurte à des portes closes et verrouillées. Un phénomène qui ne semble pas s’arranger…
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