Bourg Habitat entre rénovations et innovations

par | 14 avril 2022

Davantage orienté vers la réhabilitation plutôt que la construction sur la période 2021-2025, le bailleur burgien mène tout de même quelques expérimentations.

Appartement dédié à la colocation, système de gestion automatisé des chauffe-eau électriques, nouvelle agence en ligne et chatbot (robot conversationnel), Bourg Habitat lance plusieurs expérimentations. Ceci alors que sur un budget de 23 M€ d’investissements en 2022, le bailleur du bassin burgien en consacrera 11 aux réhabilitations et 2,5 aux opérations de gros entretiens.

« C’est un choix », s’exclame sa présidente, Isabelle Maistre. « La réhabilitation était déjà notre principal point d’effort en 2021. Elle le sera encore pour les quatre prochaines années. Cela correspond au Plan stratégique de patrimoine (PSP) décidé en conseil d’administration. La raison première en est que nous sommes un bailleur ancien. Certes, notre patrimoine a été correctement entretenu, mais il nous est nécessaire de le pérenniser, notamment en répondant aux besoins de confort de nos locataires, été comme hiver. »

Bourg Habitat a prévu de réhabiliter 518 logements sur les 5 500 de son parc. Rue des Peupliers à Bourg, le bailleur est en train d’en finaliser 48. Isolation des toitures et des façades, remplacement des équipements sanitaires et de chauffage ou des menuiseries extérieures et des portes palières, ce sont quatre bâtiments de 1984 qui auront bientôt fait peau neuve, pour 2,06 M€. Sur la résidence Duby, 55 logements répartis sur deux bâtiments de 1974 sont rénovés, eux, pour 2,4 M€.

Dans le quartier des Vennes, un projet de transformation globale a démarré en mars, avec la démolition de deux bâtiments (86 logements). Un chantier annonciateur d’une phase de reconstruction et réhabilitations. Sur le quartier du Pont des Chèvres, 2022 devrait voir le lancement des travaux du 55 avenue Maginot (43 appartements), du boulevard Édouard Herriot et du n° 3 de la rue du Pont des Chèvres (118 logements).

Constructions dans l’agglomération

Rattaché depuis 2017 à la communauté d’agglomération et ses 74 communes, Bourg Habitat annonce tout de même quelques constructions : Le Hameau de la Reyssouze à Tossiat, quatre pavillons et 10 appartements, pour 1,98 M€ ; huit appartements et dix maisons dans le centre de Cras-sur-Reyssouze pour 2,67 M€ ; neuf habitations en collectif et 23 en individuel à Viriat, pour 4,17 M€.

Et le bailleur innove ! Déjà gestionnaire de logements étudiants, il a aménagé au 33 rue de la République, un appartement de quatre chambres et deux salles de bains pour la colocation. « Nous sommes au croisement de deux problématiques : répondre à la demande des jeunes de se loger à prix très bas et trouver une destination à des appartements à la typologie particulière, un peu plus difficiles à louer », explique Isabelle Maistre qui promet d’étendre l’offre, si l’essai se révèle concluant.

Autre expérimentation, 17 chauffe-eau électriques sont équipés, depuis juin 2021, d’un boîtier Elax Énergie. Une solution de pilotage automatisé qui a permis, à mi-parcours, une économie de consommation moyenne de 38 %. Le test est prolongé jusqu’à la fin de l’année et si l’efficacité du dispositif est confirmée, il pourrait être installé sur 1 000 appareils.

De plus, Bourg Habitat ajoute à ses moyens de contact habituels, une agence en ligne pour créer directement une demande ou une réclamation, consulter les informations de son quartier, accéder à ses avis d’échéance, payer son loyer ou mettre en place un prélèvement automatique.

Enfin, un chatbot sera mis en place en mai, pour accompagner les demandeurs dans leur recherche. En ne leur proposant que des logements pour lesquels ils sont éligibles, en fonction de la composition de leur foyer et de leurs revenus, il doit réduire les frustrations et désengorger le centre d’appels du bailleur.


Sébastien Jacquart

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Découvrez également :

La ferme de la forêt est classée monument historique depuis 1930.

Ain : la ferme de la forêt prête à recevoir son public

Sur le site de Courtes (01), un nouveau bâtiment destiné à l’accueil du public a été inauguré. « Grâce à plusieurs années de travaux pour la restauration du corps de logis et de la grange classée patrimoine historique, mais également pour la construction de ce...

LIRE LA SUITE

Publicité