Un rapide aperçu de la diversité des constructions fortifiées du département.
Pour l’opération L’Ain de Châteaux en Châteaux, 19 de ces édifices ouvraient leurs portes au public. Un chiffre loin d’être exhaustif du patrimoine castral du département. L’Eco de l’Ain en a retenu trois, remarquables à divers titres.
Propriété depuis 1996 de la commune de Champdor-Corcelles, le château de Champdor (en photo ci-dessus) étonne par sa tour carrée de 35 m de haut. « Elle paraît complètement anachronique, en comparaison de l’architecture générale du bâtiment, beaucoup plus classique, note Geneviève Lombard, membre de l’association de sauvegarde du plateau d’Hauteville, le Dreffia. En fait, le château, construit aux environs de 1730, s’est vu adjoindre une tour entre 1841 et 1851. Depuis son chemin de ronde, on peut observer tout le val de Brénod à Hauteville. Le baron qui l’a fait construire voulait que le château donne l’heure à toute la région. Aujourd’hui, il ne reste de l’horloge d’édifice que le socle et l’armoire, à l’intérieur de laquelle toute son histoire est inscrite au crayon. » Sont également à voir sa méridienne qui donne le midi solaire, les vestiges d’un jardins à la française, ou encore son hall. Le château peut être visité jusqu’en octobre, sur demande auprès de l’association ou de la mairie. Il sera par ailleurs ouvert pour les journées du patrimoine.
Histoire

Le château de Belvey à Dompierre sur Veyle.
L’intérêt du château de Belvey, à Dompierre-sur-Veyle, est davantage historique qu’architectural. « Il a été construit en 1272, 50 ans après que le sire de Beaujeu ait acheté les seigneuries de Lent et de Chalamont, raconte son propriétaire, Bruno de la Bastie, dont la famille occupe les lieux depuis plus de 300 ans. Ce château fortifié faisait partie de la ligne de défense de la principauté des Dombes contre la Savoie. Il est le dernier encore debout. Les deux autres ont été rasés en 1594 sous les ordres du Duc de Savoie, lors des guerres de religion, tandis que celui-ci avait été incendié. » Des quatre tours d’origine, il semble n’en rester qu’une, aujourd’hui. En fait, deux tours carrées, abîmées lors de l’incendie de 1594, ont été ramenées à la hauteur du bâtiment principal, dans les années 1760. Une nouvelle fois très abîmé pendant la Révolution, il a perdu sa deuxième tour ronde, avant sa deuxième restauration, en 1880. L’édifice n’est pas ouvert au public, mais visible depuis la route de Bourg à Meximieux.
Transmission

Le château de Loriol est dans la même famille depuis sa construction en 1306.
Le château de Loriol à Confrançon, lui, est attesté dans sa forme actuelle, dès 1442. Mais sa construction date de 1306, avec l’érection d’un donjon quadrangulaire qui fera l’objet d’une extension, un siècle plus tard, où une deuxième tour est bâtie. Celle-ci sert aujourd’hui d’escalier vers le chemin de ronde et le donjon. Deux ponts, au Sud et au Nord, toujours présents, permettaient de franchir les douves, aujourd’hui comblées. Enfin, une restauration en 1860 par l’architecte Charles Martin, y a ajouté de grandes ouvertures. « C’est un beau château, intéressant par sa structure comprenant le donjon, son extension et trois tours », décrit sa propriétaire, Françoise de Loriol. Celle-ci a plaisir à faire découvrir ce patrimoine que la famille se transmet depuis l’origine. Elle accueille donc des groupes jusqu’à 15 personnes, sur réservation, au 0684053033.
Par Sébastien Jacquart
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