Vous connaissez sans doute Axel Kahn, le médecin généticien, ancien président d’université et membre du comité national d’éthique. Mais peut-être connaissez-vous moins Axel Kahn, le marcheur qui a traversé la France en deux diagonales, des Ardennes au Pays Basque, puis de la Bretagne à la Côte-Azur. De ces nombreuses occasions de rencontres, il tire un portrait du pays sans complaisance, où certaines régions apparaissent profondément sinistrées, mais où d’autres ressemblent encore à de petits paradis. Les régions frontalières notamment, bénéficiant souvent d’une identité plus forte, et évidemment d’échanges plus fréquents avec d’autres pays, semblent tirer profit de cette ouverture.
Jean Lassalle, député des Pyrénées Atlantique, a également entrepris une aventure similaire. Il décrit quant à lui un pays de contraste, allant du pessimisme ancré à l’optimisme solaire.
Alors quel est l’état réel de la France ? Comme je l’ai déjà souligné à plusieurs reprises, notre pays a un énorme besoin d’un soutien politique et d’une vision d’avenir qui trace les grandes lignes d’une reconstruction économique, en assouplissant les conditions d’emploi, en favorisant l’investissement, en abaissant les charges à un niveau acceptable de compétitivité. Les régions les plus tristes de France sont avant tout celles frappées massivement par le chômage qui mine à la fois le moral des ménages et l’aménagement des territoires. La seule voie possible pour la France est celle qui autorise la relance de l’emploi. Nous avons besoin de dynamisme industriel plutôt que de maîtrise des budgets. Nous ne croyons pas à la possibilité d’une France en dépôt de bilan quand celle-ci emprunte toujours à moins de 0.50% sur les marchés internationaux.
Au-delà des actions, le message a donc également son importance. Les médias ont aussi leur part de responsabilité quand ils répètent à l’envi que rien ne va plus et que notre pays est désormais destiné à être inexorablement broyé par le mondialisme, le populisme, le nationalisme, le terrorisme, l’extrémisme, l’immobilisme et l’affairisme…
Comme l’ont constaté nos marcheurs, il existe encore dans l’hexagone des régions où le dynamisme demeure, où l’entrepreunariat trouve un terrain fertile. La France n’est pas un pays fini. Encore faut-il qu’on l’autorise à croire en son avenir.
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