François Hollande a décidé d’engager la France dans un conflit armé afin d’aider les autorités maliennes, menacées d’être renversées par des groupes islamistes déterminés, organisés et lourdement armés grâce à leur implication dans le trafic international de cocaïne.
Dès le premier jour du conflit, vendredi 11 janvier, les frappes aériennes françaises ont permis de stopper les troupes djihadistes qui se dirigeaient vers Bamako depuis le nord du pays. Mais le succès de cette « bataille » ne met pas fin à la guerre qui se poursuit désormais au sol et pourrait s’installer dans la durée. Face à cette éventualité, Paris déploie les grands moyens avec une couverture aérienne et un contingent de 2500 hommes.
Mais la France a-t-elle raison d’intervenir au Mali ? A l’évidence, chacun s’accorde à le penser, à commencer par les différents partis politiques hexagonaux qui soutiennent tous la décision du chef de l’Etat, mais également la communauté internationale et l’ONU, les Etats d’Afrique de l’ouest et, bien sûr, le Mali, qui a expressément demandé l’aide de la France.
Cette décision est importante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle permet d’enrayer l’installation de nouveaux foyers islamistes à proximité immédiate de l’Europe. La contrepartie est un renforcement du plan vigipirate afin de faire face à une éventuelle riposte terroriste.
Ensuite, elle contribue à lutter contre le trafic de drogue et d’armes sur notre territoire, étant établi que le Mali s’est imposé comme une plaque tournante de nombreux trafics en direction de l’Europe. Enfin, elle offre la possibilité à François Hollande de trouver sa stature de président et à la France de conserver son influence sur le continent africain. Plus officieusement, elle donne de surcroît à la France la possibilité de participer à la reconstruction du pays et de profiter de ses richesses minières (or, pierres précieuses, manganèse, uranium…)
Dans une perspective plus humanitaire, espérons aussi que ce conflit permette, à son terme, d’apporter une stabilité politique et administrative au pays et d’offrir de meilleurs conditions de vie aux populations maliennes victimes de violence et de malnutrition.
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