Comme chaque année à la même période, plusieurs collectivités locales m’ont récemment sollicité pour les aider à réaliser leur journal municipal. Et comme chaque année, alors que ces dernières sont en cours d’élaboration de leurs budgets prévisionnels, se pose la question de leur équilibre financier menacé par des charges plus lourdes et des dotations restreintes.
Pour les entreprises, le constat est assez similaire. Plus taxées que dans l’ensemble des autres pays européens, ne bénéficiant d’aucun soutien politique clair, efficace et durable, devant faire face à une rigidité administrative déconcertante, ces dernières se replient dans une attitude attentiste. Leurs budgets ne laissent alors de place ni à la communication, ni à l’investissement, ni à l’embauche… Car comment prendre des risques lorsqu’il est impossible de les calculer, faute de visibilité ?
Restent les particuliers. Sur cette cible, la période des fêtes est généralement synonyme de consommation outrancière, ce qui devrait permettre de soutenir (temporairement) notre économie. Pas sûr pourtant ! En effet, les Français ont appris à se serrer la ceinture, procédant notamment à des arbitrages financiers en matière de loisirs et de santé. Ce comportement est d’ailleurs particulièrement vrai chez les rhônalpins, si l’on se réfère à une récente étude BVA pour Cetelem. Ce sondage montre en effet que les habitants de la région gèrent leurs dépenses avec sagesse, construisant notamment leur budget poste par poste pour 47% d’entre eux, et renonçant aux achats jugés trop chers ou inutiles.
Depuis le début de la crise en 2008, les consommateurs n’ont cessé d’être plus prudents dans leur approche financière, surveillant leurs comptes, épargnant pour l’avenir comme pour les coups durs, éduquant leurs enfants à une gestion responsable, inventant de nouveaux modes de consommation alternatifs…
Le seul poste sur lequel les Français ne puissent faire aucun arbitrage reste… les impôts. C’est sans doute pourquoi, particulièrement à l’heure de sacrifier quelques cadeaux de Noël, ceux-ci reprochent massivement aux pouvoirs publics de gaspiller massivement l’argent récolté et perçoivent (pour 37% d’entre eux) les impôts comme une extorsion de fonds.
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