Consommation sans modération

par | 06 octobre 2011

Au début, il y eut surtout des addictions aux produits consommables. On pense essentiellement aux différentes substances qualifiées par la législation en vigueur de drogues (cannabis, cocaïne, héroïne, acides…). En réalité, le tabac et l’alcool sont également concernés, mais s’agissant de phénomènes culturels touchant toutes les classes d’âges et l’ensemble des catégories socioprofessionnelles, ces addictions-là sont moins condamnées. Sauf à admettre nos propres dépendances à des composés susceptibles de modifier passagèrement notre état de conscience…

Puis on s’est rendu compte d’un autre type d’addictions : aux médicaments – antidépresseurs et décontractants notamment – d’autant mieux acceptés, y compris par les autorités, qu’ils sont délivrés sur prescriptions médicales. De quoi justifier leur consommation massive (les Français sont les plus gros consommateurs européens avec près d’une boite par personne et par semaine), encouragée par les laboratoires, malgré les dangers représentés. Le cas du Médiator fait encore la Une de l’actualité et une récente étude montre l’étendue des risques encourus à la prise de nombreux autres.

Enfin, vinrent les nouvelles formes d’addictions, plus immatérielles : jeux d’argent (poker, courses hippiques, bandits manchots, Loto…), contenu pornographique et jeux vidéos en tête. Une pathologie que l’on assimilait plutôt à une consommation excessive de la part de quelques personnes vulnérables. Mais voici que de récentes études nous révèlent que ces comportements s’inscrivent souvent dans le cadre plus large d’une addiction massive à l’internet.

Et ce mal toucherait déjà un jeune sur trois, qui considérerait le web comme indispensable à sa survie (plus qu’une voiture ou un conjoint). Pour ces drogués de la toile, le besoin en connexion serait aussi fondamental que leur besoin en air, eau, nourriture ou gîte. Rien de moins ! Il existerait même des sites spécialisés au contenu numérique (son, images) étudié pour provoquer des effets hallucinatoires. Musset aurait mieux résumé la situation, finalement intemporelle: « peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ». Mais que fait la police ?

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