Malgré un ralentissement, le département participe à la croissance démographique d’Auvergne-Rhône-Alpes.
« L’année commence sous de bons chiffres, ceux de la démographie. Nous continuons à accueillir un peu moins de 6 000 nouveaux habitants chaque année. Cela nous place au 2e rang régional derrière la Haute-Savoie. Mais, ce développement exige que l’on crée des infrastructures, notamment des collèges, pour accompagner le mouvement », a commenté le président du Département, Jean Deguerry, vendredi 12 janvier dernier, lors des traditionnels vœux à la presse.
Entre 2015 et 2021, la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) gagne en moyenne 40 000 habitants par an. Au 1er janvier 2021, elle en compte ainsi un peu plus de 8,1 millions, soit 12 % de la population nationale. Avec 663 202 habitants, l’Ain est le cinquième département le plus peuplé de la région, derrière le Rhône (1 893 692 âmes), l’Isère (1 284 948 individus), la Haute-Savoie (841 482 personnes) et la Loire (769 029 citoyens).
Par rapport à 2015, l’Ain connaît une variation de +0,8 % et gagne, en moyenne, 5 221 habitants par an, indique l’Insee dans sa publication annuelle portant sur « la dynamique démographique régionale et départementale ». « Sous influence de la Métropole de Lyon et du bassin genevois, l’Ain continue de bénéficier de soldes naturel (+0,3 %) et migratoire (+0,5 %) positifs », précise encore l’Insee. Si l’on note un équilibre entre le nombre de naissances et le nombre de décès, la Savoie, quant à elle, est portée par des arrivées plus nombreuses que les départs (+0,4 %).
Pays de Gex en croissance
En clair, la population régionale continue de croître, mais moins vite qu’auparavant ; comme dans tous les départements d’Aura. Selon l’Insee, dans une publication parue le 28 décembre dernier (Insee Focus n° 316), il apparaîtrait que « la croissance démographique est deux fois plus élevée dans l’espace urbain (+0,4 %) que dans le rural (+0,2 %) ».
Entre 2015 et 2021, c’est le Pays de Gex qui concentre la plus forte évolution avec les communes de Prévessin-Moëns et Ferney-Voltaire (+2,4 %), Ségny (+3,4 %), Saint-Genis-Pouilly (+5,1 %) et Chevry (6,8 %).

Enclavé entre la frontière suisse à l’est, les montagnes du Jura au nord, celles du Bugey à l’ouest, le Pays de Gex fait également partie des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) les plus dynamiques en évolution du nombre d’habitants (+2,1 %) aux côtés de Dombes Saône Vallée (+1,5 %), Miribel et Plateau (+1,1 %), La Veyle (+1 %) et la Plaine de l’Ain (+0,9 %). D’ailleurs, le pays gessien a atteint les 102 027 habitants au 1er janvier 2021.
Pour faire face à ce dynamisme démographique et un fort taux d’occupation des collèges publics, le Département, comme annoncé lors de sa session du 11 décembre par la voix de son président, « poursuit sa politique ambitieuse d’investissements, pour permettre aux collégiens et à l’ensemble de la communauté éducative, de travailler dans des établissements fonctionnels et durables ».
Son plan collèges 2018-2024 témoigne de cette volonté d’investir pour assurer l’accueil des collégiens aindinois dans les meilleures conditions. Il comprend, notamment, les restructurations des collèges de Péronnas (27,5 M€), Villars-les-Dombes (19,5 M€), Ambérieu-en-Bugey et Miribel (pour un prévisionnel de 14,215 M€), ainsi que les constructions des collèges de Saint-Didier-de-Formans (qui a ouvert à la rentrée 2023) et d’Ornex (23,5 M€).
D’une capacité de 900 élèves, ce nouvel établissement du Pays de Gex devrait ouvrir en septembre 2024, de même que l’extension du collège de Péron (7 M€).
Dans le top 10 des communes les plus peuplées figurent Bourg-en-Bresse (41 525 âmes), Oyonnax (22 277), Valserhône (16 295), Ambérieu-en-Bugey (14 854), Saint-Genis-Pouilly (14 558), Gex (13 078), Ferney-Voltaire (10 920), Miribel (10 225), Divonne-les-Bains (10 137), Belley (9 239). Du côté des EPCI, ce sont Grand Bourg Agglomération (134 405 habitants), Pays de Gex (102 027) et la Plaine de l’Ain (81 249) qui sont les plus peuplés. À l’inverse, Balan, Saint-Rambert-en-Bugey, Pont-de-Vaux, Échenevex et Culoz-Béon figurent parmi les communes de plus de 2000 habitants enregistrant une forte décroissance, oscillant entre -0,6 % et -1,8 %.
À horizon 2070
Et toujours selon l’Insee (Flash n° 115), dans l’hypothèse d’une poursuite des tendances, l’Ain compterait 753 900 habitants en 2070. Ce serait alors le département de la région qui enregistrerait la plus forte croissance. Avec le Rhône et la Haute-Savoie, l’Ain serait un moteur de la région.
Carole Muet
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