L’établissement constitue à la fois une réponse à la hausse de la population sur le territoire et à la volonté de repenser la ville.
Outre qu’il est emblématique à la fois de la complexité d’application des mesures barrières et de la volonté du Département de l’Ain de répondre au besoin de relance du secteur du bâtiment (lire notre édition du 25 juin), le futur collège Louis Dumont de Valserhône répond à différents enjeux. « L’Ain gagne 1 % d’habitants par an. Et ce mouvement est appelé à se renforcer, avec l’envie post-confinement des résidents des métropoles de s’installer à la campagne, a noté Jean Deguerry, jeudi 18 juin, lors de la visite du chantier. La commune passera d’un collège 400 à un collège 600, avec une possibilité d’extension à 750 places, car il est important d’anticiper. Ce projet allie à la quantité, la qualité. Et l’établissement disposera d’un réfectoire, à la différence du précédent. » L’opération s’inscrit par ailleurs dans une démarche de qualité environnementale, avec des bâtiments performants en termes de confort, de santé et de maîtrise de l’énergie, ainsi qu’une végétalisation des abords et une valorisation du patrimoine paysager.
Pour le maire, Régis Petit, l’établissement — construit en L pour une surface de 7 600 m2 — « participera à la réurbanisation de l’une des rues les plus tristes de la ville et à la création d’un quartier nouveau, aux alentours de la gare. Il raccommodera la cité avec le plateau ferroviaire. Et il s’articulera de surcroît, avec la vie culturelle de la commune, de par sa proximité avec le conservatoire de musique et la médiathèque, mais aussi de l’ancien buffet et de l’ancienne salle de visite de la gare qui ont vocation à être réaménagés en espaces de culture et de loisirs ».
L’élu est conscient qu’une construction urbaine engendre des surcoûts, qu’il est plus facile d’ériger un tel bâtiment en zone rurale et plus encore en plaine. « Nous sommes en plus une ville au passé ferroviaire et industriel qui doit faire face à des problèmes de pollution des sols. Mais, nous avons la responsabilité vis-à-vis des générations futures de donner une nouvelle vocation à ces espaces. »
Lancé en septembre 2018 pour une ouverture à la rentrée 2021, le chantier de construction de ce collège est estimé à 20,4 millions d’euros, hors taxe. Sur cette ancienne emprise de la SNCF, quelque 12 000 m3 de matériaux ont été déblayés, en faisant un tri parmi les différents types de remblais pour contrôler l’absence d’éventuelles pollutions. Rien n’a été trouvé. Il reste 5 ha aux abords du site que la commune voudrait négocier avec la SNCF, pour se les réapproprier et les aménager.
Par Sébastien Jacquart
Cet article vient en complément du papier paru dans le magazine ECO de l’Ain du 25 juin 2020, sur la visite du chantier du collège de Valserhône. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire, mais aussi nos suppléments et hors-séries, c’est ICI et ICI.
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