Les actions en matière de démographie médicale, sécurité, collèges, RSA… ont été déroulées à l’heure de voter les lignes budgétaires.
La session du 7 février du Conseil départemental s’est réunie pour établir le premier budget primitif du mandat, en année pleine (649,50 M€). Aussi, les priorités développées au cours de la campagne y ont été déroulées, dont un important volet sur la sécurité avec à la clé, pas mal d’investissements au profit du Service départemental d’incendie et de secours. Mais, il a été également question de la sécurisation des abords des collèges, via l’implantation de caméras pour « éviter les rassemblements et la vente de produits illicites », ou encore « identifier les personnes qui n’ont rien à faire là », dixit le président Jean Deguerry. Avec l’aide de la police, de la gendarmerie et de l’Éducation nationale, le Département a repéré 17 collèges publics et trois collèges privés à équiper, en accord avec les maires et les responsables des établissements concernés. Neuf le seront dès cette année, pour un montant de 200 000 euros. Une enveloppe similaire est par ailleurs allouée aux communes et intercommunalités désireuses de s’équiper elles aussi en moyens de vidéoprotection.
Pour rester sur les collèges, un nouveau plan doit être établi pour la période 2024-2030. Entre la perte de la compétence transport et une loi tendant vers zéro artificialisation des sols, le Département va revoir ses critères, en fonction de la carte scolaire, et privilégier les réhabilitations sur les constructions neuves. Voté en décembre, le futur plan intégrera 1,90 M€ d’investissements en faveur du numérique. En attendant, l’actuel comprend les reconstructions-réhabilitations des établissements de Péronnas, Villars-les-Dombes, Ambérieu-en-Bugey et Miribel, la construction du collège d’Ornex et l’extension de celui de Péron.
Sinon, le Département continue d’investir pour améliorer sa démographie médicale, avec la mise en route prochaine d’une sixième cabine de télémédecine dans le Pays de Gex, l’expérimentation de mallettes connectées mises à disposition de 10 binômes médecin-infirmier pour des téléconsultations à domicile ou encore, l’ouverture à la rentrée, au sein de l’IUT de Bourg-en-Bresse, d’un Parcours spécifique accès santé (Pass), une première année vers des études de médecine, maïeutique (sage-femme), odontologie ou pharmacie. Des discussions sont en cours avec l’Agence régionale de santé (ARS), le Grand Bourg et l’hôpital Fleyriat pour faire de la Maison des professionnels de santé, projet inscrit au contrat de plan État-Région, un lieu d’hébergement des internes. Et un chargé du recrutement doit être embauché pour donner corps à la promesse de salarier dix généralistes pour exercer au sein des maisons de santé du territoire.
Montagne, eaux et forêt
Du côté des filières économiques, le plan Montagne 2022-2026 prévoit sur la période, un programme d’investissements de 7,50 M€ dont 4,35 M€ financés par le Département, pour « un tourisme quatre saisons durable et écoresponsable ». Le plan d’action pour la filière bois, lui, sera présenté à l’occasion des deuxièmes Assises du bois et de la forêt, le 6 mai. Côté environnement, le Département a défini un plan d’action en faveur de l’eau réparti en trois axes et sept actions pour un budget supplémentaire de 1 205 000 € cette année, avec pour objectif de s’adapter au changement climatique, préserver les activités économiques et privilégier le stockage, protéger la ressource et les milieux naturels.
Enfin, pour faire du RSA – qui représente pour la collectivité un budget de 45 M€ chaque année – « un tremplin vers l’autonomie et le retour à l’emploi », les bénéficiaires se verront proposer des heures de bénévolat, avec France Bénévolat. Une expérimentation conduite sur les territoires de Bresse-Revermont et Plaine de l’Ain.
Sébastien Jacquart
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