Le cap des deux euros par litre d’essence a été franchi pour la première fois la semaine dernière à Paris. Cette hausse importante et continue du prix du pétrole inquiète de plus en plus de Français, dont certains n’hésitent déjà plus à réduire leurs déplacements.
Pourtant d’une manière générale, les comportements tardent à changer. L’automobile conserve son fort pouvoir d’attraction – entretenu à grand renfort de publicité par des grands constructeurs – grâce à son rattachement à des notions de puissance, de liberté, de virilité… , tandis qu’en parallèle, le développement d’autres modes de transports alternatifs (covoiturage, transport en commun, mode doux) est d’autant plus modeste que l’urbanisme et les infrastructures des villes françaises y sont peu adaptés.
En conséquence, c’est sans doute de l’innovation automobile que viendra le changement. Sur les segments traditionnels, il reste encore des progrès considérables à accomplir en terme de consommation : aujourd’hui la majeure partie de l’énergie produite par un moteur à essence n’est pas utilisée. Mais l’avenir du secteur, c’est du côté des motorisations électriques et hybrides qu’il convient de le chercher.
Aujourd’hui les ventes d’hybrides représentent 0,54% des ventes françaises, historiquement dominées par la Toyota Prius. Le marché de l’électrique, lui, a connu une véritable explosion en 2011, avec une progression des immatriculations de 1400 % pour représenter désormais…0.12% des parts de marché, dominé par le groupe PSA.
Si les chiffres restent très faibles, tous les constructeurs parient cependant sur une croissance exponentielle des ventes de voitures électriques qui pourraient flirter avec les 10% de parts de marché dès 2020. Le Salon de Genève, qui vient de fermer ses portes, faisait d’ailleurs la part belle aux technologies alternatives.
Reste un autre problème de taille. Le développement du véhicule électrique devra obligatoirement s’accompagner d’infrastructures de recharge. Mais pour l’instant, l’installation de bornes électriques ne semble pas dans l’air du temps. Au salon de Genève, justement, il n’y en avait aucune…
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