Lundi 23 octobre à 3h30, un incendie s’est déclaré au sein de l’Eco-pôle de la Semine, détruisant la quasi-totalité du site d’Excoffier recyclage.
C’était un des centres de tri les plus performants de France et d’Europe. Il n’en reste aujourd’hui que des cendres. L’Eco-pôle de la Semine, situé à Chêne-en-Semine, a été presqu’entièrement détruit par un incendie entre le 23 et le 24 octobre. Le feu, qui s’est déclaré lundi à 3h30, a duré jusqu’à mercredi, n’occasionnant heureusement aucune victime puisque les salariés n’étaient pas présents lorsqu’il a débuté.
Les dégâts matériels sont en revanche énormes. La totalité du bâtiment dédié au tri sélectif, soit 8 000 mètres carrés environ, est partie en fumée. C’est là qu’étaient triées et traitées toutes les poubelles jaunes des habitants de Haute-Savoie, du Pays de Gex, d’Oyonnax et de Nantua. 3,8 kilomètres de tapis, des machines de tri optique, six cribles… permettaient de traiter 15 tonnes de déchets par heure, soit 3 600 tonnes par mois. Il n’en reste plus rien après seulement sept mois d’activité.
L’Eco-pôle de la Semine a en effet été inauguré le 18 mars dernier. Il avait la capacité de traiter les rebuts de 2 millions d’habitants. Excoffier recyclage y a investi 35 millions d’euros et avait réussi à mener le chantier à terme en seulement un an, de manière à être prêt au 1er janvier 2023, pour l’extension des consignes de tri. « Pour l’instant, il est difficile d’estimer le montant des dégâts, indique Antony Correia, responsable communication d’Excoffier recyclage, mais ce sera supérieur à 35 millions d’euros… » Des périodes de chômage technique seront certainement mises en place pour tout ou partie des 60 salariés qui travaillaient dans ces bâtiments. « Nous favoriserons au maximum les reclassements en interne », précise-t-il. Excoffier recyclage compte en effet 14 autres sites dans les deux Savoie.
Les déchets seront quant à eux orientés vers d’autres centres du même type ailleurs en France, comme le prévoyaient les scénarii de délestage pour maintenance. Car pour l’heure, personne ne peut dire quand l’équipement pourrait refonctionner, à condition qu’il refonctionne un jour. « Des enquêtes vont avoir lieu, indique le responsable, le site devra donc rester en l’état quelque temps. »
Une chose semble d’ores et déjà quasiment certaine : le feu se serait déclaré à partir d’un produit au lithium arrivé, après l’erreur d’aiguillage d’un habitant, dans les refus de tri.



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