L’année à peine a fini sa carrière…», disait le poète cher aux riverains du Lac du Bourget, que déferlent de toute part des flots de vœux. Autrefois, il s’agissait de quelques mots griffonnés venant du cœur, allant vers d’autres cœurs aimés et choyés, le tout sur des cartes longuement choisies entre mille ou confectionnées avec attention. Souvent, elles se croisaient ou se répondaient en écho les unes aux autres, faisant délicieusement croire aux destinataires que, quelque part, quelqu’un leur voulait le plus grand bien, cordialement, amicalement ou amoureusement. Cela n’avait jamais changé le cours de l’année ouverte, mais ces témoignages d’amitié ou d’amour réchauffaient les cœurs. Il fut un temps où, succédant de quelques jours aux pères Noël éreintés de leurs tournées, les facteurs à leur tour accomplissaient leurs plus grosses journées, distribuant vœux, bonheur et bises à pleine sacoche. Des millions de cartes s’envolaient, remplissant les boîtes aux lettres et accessoirement les caisses de ce qu’on appelait encore les “PTT”. Monsieur Jourdain faisait innocemment de la prose, les cartes de vœux et les facteurs faisaient eux du “lien social”, sans trop s’en rendre compte. Mais ça, c’était hier, et même avant-hier. Les temps ont bien changé. On ne peut pas dire qu’aujourd’hui les cartes de vœux encombrent les boîtes aux lettres et quand, comme une fleur en voie de disparition, quelques-unes persistent malgré tout, elles ne sont plus manuscrites, sinon les signatures et encore, mais imprimées par milliers. Toutefois, si les boîtes aux lettres et autres cases postales se trouvent désertées, les boîtes mails débordent. Des vœux de tous les coins du monde s’accumulent dans un foisonnement de couleurs, d’animation et de sons, de plus ou moins bon goût, et souvent en provenance de parfaits inconnus. Si la Poste peut faire la gueule de tous ces timbres qui échappent […]
Véronique Droux : « L’entrepreneuriat est un moyen de s’engager pour la société »
Co-dirigeante avec son conjoint de l’Hôtel & Spa Les Trésoms à Annecy, Véronique Droux vient d’être nommée marraine du “réseau Femmes” du Medef 74. Très investie sur le territoire, elle promeut l’idée d’une économie paritaire qui se conjugue à tous les genres…...
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