Finalement, après la polémique constante de ces derniers mois sur la fiabilité des sondages, beaucoup s’attendaient à une surprise dimanche soir à 20heures lors de la désormais “angoissante” minute de vérité avec l’apparition à l’écran des vainqueurs du soir. Or, le principal suspense de ce premier tour est qu’il n’y a en pas eu ! Ou très peu, on attendait généralement Madame Le Pen en tête, certains médias étrangers se faisant peur, et nous avec, en la propulsant à 30 % et plus, elle doit se contenter de 21,3 % et d’une deuxième place, loin de ses espérances. Elle-même talonnée par un François Fillon, pourtant bien démonétisé, à 20 % ! Avec 24 %, le vainqueur s’appelle bien évidemment Emmanuel Macron, et ce sera bien le seul de la soirée. Bien sûr, Marine Le Pen s’est elle aussi qualifiée pour le second tour comme son père le fut en 2002, mais sa dynamique, comme on le sentait, s’est émoussée tout au long de la campagne. Désormais, elle va inéluctablement se taper la tête contre le plafond de verre d’une large majorité qui, à chaque élection, ne veut en aucun cas, ni d’elle, ni de ses solutions extravagantes. Vaincu aussi, François Fillon en personne, beaucoup plus que son parti. À peine plus d’un point le sépare de la qualification, aussi le “peuple de droite” peut lui en vouloir de son obstination à le représenter alors que son comportement le disqualifiait moralement, quel que soit l’aboutissement du processus judiciaire pénal. Je sais qu’on ne tire pas sur une ambulance, encore moins sur un corbillard, mais un homme politique de son rang, sinon de sa trempe, aurait dû comprendre que les faits incriminés, même licites, même pratiqués par des centaines d’autres parlementaires, ne passent plus dans la conscience des électeurs de 2017 ! […]