S’il est un homme d’état à qui le mot faillir colle à la peau, c’est bien notre Président normal. L’unanimité des experts politiques, économiques et européens s’accorde sur le déclin de la France. On ne peut suspecter Jacques Attali d’être aux bottes de l’opposition. Il déclarait dans l’Express du 30 juillet. «La situation du pays est dramatique – bien plus qu’on veut bien le reconnaître. (…) La croissance n’est pas là, le chômage augmente, les déficits s’entêtent à ne pas baisser malgré des efforts d’économies, la dette publique ne se réduit pas. Le commerce extérieur ne s’améliore pas, nos élites s’en vont et celles qui restent baissent les bras. (…) Le pays tout entier se décompose. (…) Qui mettra enfin le pays au courant de la tragédie qu’il s’apprête à vivre ?». Comment qualifier la situation de notre pays ? Insuccès, échec, débâcle, faillite ? On ne peut pas ignorer notre isolement, et continuer comme si tout allait presque bien. Si c’est le pire été que nous avons eu, sur le plan météorologique, c’est sans nul doute le pire été qu’un Président de la République ait vécu. Espérons que le Président ne se soit inspiré pour son action publique de Christian Bobin dans son ouvrage “le très bas” de cet adage «Dans le monde de l’esprit, c’est en faisant faillite qu’on fait fortune» Tous les indicateurs sont au rouge, la confiance est perdue ! Un chiffre est tombé il y a deux jours, la dette de chaque Français est de 30.388 euros, ce qui fait pour la France une dette de 2 000 milliards d’euros, selon le compteur de l’Institut Montaigne. Rien n’a arrêté cette spirale de la dette, qui s’est accrue de 90 milliards d’euros depuis Janvier. La France a failli devant l’Europe, malgré un délai de deux ans […]