L’actualité politique française devient fatigante à suivre et ravale le chroniqueur au rang de radoteur. Au fil des semaines, rien ne change. Depuis des mois, parfois même des années si ce n’est pire encore, les voix les plus avisées s’élèvent pour remédier aux maux dont souffre le pays. Dont celle, il y a quelques jours à peine de notre tout nouveau prix Nobel de l’économie, Jean Tirole. On a une “majorité” qui considère, comme Coluche, que certains sont sans doute plus égaux que d’autres. Les plus hautes autorités de l’État se sont même répandues devant micros et caméras pour se féliciter de cette prestigieuse distinction tricolore avant de s’apercevoir que la préconisation des travaux de l’impétrant, était à l’exact opposé de la politique suivie par ces mêmes autorités ! À trop vouloir être dans la lumière des “sunlights” à côté des vedettes, il arrive que l’on se brûle. Les commissions se succèdent, les rapports s’entassent et rien ne bouge ou presque, si ce n’est à la marge. Ainsi, on escagassera en permanence nombre de professionnels libéraux du chiffre, du droit ou de la santé, mais le mammouth pourra continuer à pâturer grassement dans l’enclos public. Bercy s’obstine à casser ce qui marche encore dans ce pays et entend «libérer» les professions dites réglementées en… réglementant encore plus leurs tarifs ! À l’inverse, un rapport confidentiel vient de divulguer qu’en 10 ans la masse salariale de la SNCF avait augmenté d’un tiers, alors même que les effectifs avaient baissé de 25 000 cheminots. Cherchez donc l’erreur ! Et pourtant, si la préservation du pouvoir d’achat est bien le vrai prétexte, le Français moyen prend plus souvent le train qu’il n’utilise les services d’un greffier de justice, de même sa vie durant, il sera plus consommateur d’énergie (+ 38,5 % de progression du salaire […]