L'édito de Stéphane Coltice : "Préparer l'avenir"

par | 22 mars 2017

D’après les sondages (dont on a appris à se méfier), comme d’après les brèves de comptoirs (qui représentent une image fidèle de la croyance populaire), notre prochain président s’appellerait Emmanuel Macron.

Rien de bien étonnant ! En refusant de céder la place à un autre candidat quand il en était encore temps, François Fillon a déroulé un véritable tapis rouge pour le leader du parti « En marche » qui n’a pas mis longtemps pour saisir l’occasion. Certains allant même jusqu’à prétendre que M. Macron aurait créé cette occasion, en confiant quelques informations confidentielles, en provenance directe des services de l’Etat, à son ancien co-disciple de l’ENA, Gaspard Gantzer, pour transmission au Canard Enchaîné. Peut-être…

Quoi qu’il en soit, le candidat centriste et « anti-système » (sic) a surtout parfaitement travaillé son positionnement, dans une logique marketing, se débarrassant au passage de toute aspérité pour plaire au plus grand nombre. Avec son programme issu de la doctrine libérale d’une part, assumant la dérégulation des marchés et l’ubérisation de l’économie et, d’autre part, de la nécessité de maintenir une justice sociale en redonnant du pouvoir d’achat aux ménages les moins fortunés, Emmanuel Macron drague ouvertement sur tous les fronts, entre déçus de la gauche et fâchés de la droite. Mais plus les jours avancent, plus l’impression d’assister à l’éclosion d’un entertainer dépasse celle de voir naître un homme de pouvoir, aux idées fortes, à l’élan patriotique, à la sincérité évidente et à la fibre collective… Bref, l’élection de Macron se fera sur une image plus que sur un programme.

« A LA LIBÉRALISATION DE CERTAINS SECTEURS D’ACTIVITÉ, POURRAIT FACILITER LE REMPLACEMENT PROGRESSIF DE CERTAINS MÉTIERS TRADITIONNELS PAR LEUR ÉQUIVALENT NUMÉRIQUE. »

En cas de réalisation, le monde économique devra cependant bien s’adapter à ce style. Les changements pourraient notamment concerner la libéralisation de certains secteurs d’activité, pour faciliter (voire encourager) le remplacement progressif de certains métiers traditionnels par leur équivalent numérique, sous la pression de quelques amis puissants du maître Geek.

Alors, hasard ou sens de l’anticipation ? L’Eco de l’Ain lance justement son nouveau site internet aujourd’hui. Plus accueillant, plus moderne, plus complet, celui-ci vient compléter agréablement la version print de votre magazine. Surtout, il vous offre la possibilité d’obtenir un contenu différent, et d’accéder à vos informations à tous moments, sur votre PC, votre tablette, votre smartphone….  Il connaîtra encore des évolutions pour mieux s’adapter à vos besoins.

Notre pari est celui de la diversification. Certains seront heureux de pouvoir – enfin – accéder à une version numérique de leur journal. D’autres (comme moi!) préféreront toujours le confort du support historique. Mais en vérité, les deux usages cohabitent le plus souvent : une recherche particulière sur internet, une lecture plus approfondie sur la version papier. Au moins, avec nous, vous n’êtes pas obligé de choisir !

Comme le clame actuellement une grande campagne nationale, portée par la presse hebdomadaire régionale, entre papier et clavier, la presse a de l’avenir. Pourvu qu’elle sache se renouveler.

Stéphane Coltice
Directeur délégué de la publication
s.coltice@eco-ain.fr

ww.eco-ain.com

La qualité de vie au travail vue par Faro

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