L’entreprise s’est fait livrer deux nouveaux porteurs et un équipement électriques. Un moyen de renouveler la confiance de ses donneurs d’ordres.
« Ces trois matériels nous positionnent comme la première entreprise de collecte de déchets, à l’échelon national, à posséder le triptyque : benne de collecte, véhicule de déchetterie et compacteur électriques », a lancé Thomas Berrod, président d’EGT Environnement, lors de l’inauguration de ces outils, le 18 janvier à Bourg-en-Bresse.
Plus propres, plus silencieux, ces deux porteurs Renault Trucks de 26 t et ce tasseur – un investissement d’un peu moins d’un million d’euros, financé par l’État à hauteur de 50 000 euros par matériel – ont permis à l’entreprise de voir renouvelé pour quatre ans, son contrat de collecte en porte à porte des déchets résiduels et multimatériaux avec Grand Bourg Agglomération. « Les nouveaux équipements seront utilisés dans ce cadre, sur un périmètre restreint, eu égard à leur autonomie », précise encore le dirigeant.
La benne, qui peut parcourir une centaine de kilomètres, effectuera les collectes de quelques communes, notamment Bény d’où Thomas Berrod est originaire. L’autre véhicule, autonome sur 200 km, et son compacteur desserviront les déchetteries de Bourg, Polliat et Val-Revermont, siège de l’entreprise qui emploie une soixantaine de personnes et réalise un chiffre d’affaires de 8 M€.
En lien avec ces achats, EGT Environnement a d’ailleurs fait installer des bornes de recharges pilotées par des systèmes domotiques qui favorisent les heures creuses afin, dixit le président, « de limiter nos impacts sur le réseau électrique ». L’entreprise envisage de surcroît des travaux d’extension afin d’accueillir un volume toujours plus important de déchets ou plutôt « de ressources inexploitées », comme Thomas Berrod aime à les appeler pour mieux coller aux enjeux du moment.
« Nous essayons d’être toujours à la pointe de l’innovation dans nos outils de collecte », relève encore ce dernier, qui cite Valobox, des petits contenants de 1 à 10 m3 à destination des pros, dont la collecte est mutualisée permettant de réduire les coûts par rapport à une benne classique, ou encore Valopro, sa déchetterie professionnelle. Et le dirigeant d’exprimer sa volonté de développer des solutions de puits de carbone à travers le traitement des déchets.
Car EGT Environnement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’entreprise, qui gère 27 déchetteries, envisage d’atteindre 12 M€ de chiffre d’affaires à trois ans. Depuis Val-Revermont et un deuxième site, logistique, à Replonges, elle assure la collecte des déchets de 260 000 habitants, dans l’Ain, le Jura, la Saône-et-Loire et le Rhône. Et elle ambitionne de rayonner à deux heures autour de Bourg.
Travaux pratiques
Directeur du pôle centre et véhicule d’occasion de Bernard Trucks (Groupe Bernard), qui a fourni ces porteurs électriques, Manuel Fernandes a souligné « une belle collaboration entre deux entreprises familiales ». Maire de Bourg et président de Grand Bourg Agglomération, Jean-François Debat, lui, s’est dit « heureux de faire confiance à une entreprise visionnaire », face aux enjeux « de sobriété et de transformation radicale de nos modes de consommation et de déplacement ».
Pour le député Xavier Breton, justement, « nous sommes dans les travaux pratiques. Des initiatives comme celle d’EGT permettent de rentrer dans le vif du sujet, de répondre aux interrogations sur la transition énergétique, sur les capacités du réseau électrique, sur le réseau des bornes de recharge, sur l’autonomie des véhicules ou encore, sur le recyclage des batteries ».
Sébastien Jacquart
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