Les difficultés rencontrées par les entreprises pour trouver la main d’œuvre dont elles ont besoin se sont accrues ces derniers mois. L’emploi cadre profite de cette dynamique.
Selon le dernier baromètre de l’Apec, 6 entreprises sur 10 ont recruté au moins un cadre au cours du premier trimestre 2018. En hausse par rapport au premier trimestre 2017, la tendance témoigne du nouveau d’optimisme des acteurs économiques. Et elle se confirme sur le deuxième trimestre 2018 avec une progression encore plus forte (+ 4 points) par rapport à l’année précédente. Les secteurs qui connaissent les situations les plus favorables sont l’industrie et la construction.
En Auvergne-Rhône-Alpes
En 2017, 27 810 cadres (+23%) ont été embauchés en Auvergne-Rhône-Alpes. Selon l’enquête annuelle de l’Apec menée auprès de 1294 entreprises de la région, entre 28950 et 31840 nouveaux recrutements sont envisagés en 2018 dans la région soit une hausse oscillant entre 4 et 14% par rapport à 2017. Les cadres confirmés (entre 5 et 10 ans d’expérience) sont les plus recherchés mais la dynamique profite également à ceux dont l’expérience est inférieure à 5 ans. C’est le cas notamment d’Alpes Contrôles qui a procédé à 97 embauches en 2017 et en prévoit 80 autres pour 2018. A défaut de trouver sur le marché les ingénieurs confirmés dont il a besoin, le groupe ancilevien mise de plus en plus sur de jeunes ingénieurs qu’il forme durant un à deux ans, à raison d’une semaine par mois.
C’est un investissement lourd mais c’est le seul moyen de répondre à la demande de nos clients. Il y a assez peu de turn-over parmi les jeunes que nous formons, précise Arnaud Busquet, son directeur général.
Une tendance accrue en Pays de Savoie
Si l’Isère et le Rhône sont les départements où les perspectives sont les plus favorables, les Pays de Savoie se placent juste derrière. En Savoie, 13% des entreprises prévoient d’accroître leurs effectifs cadres en 2018, 2% de les réduire. En Haute-Savoie, elles sont 12% à envisager une augmentation des effectifs cadres, 4% pensant à une réduction. La reprise économique est le moteur principal de cette demande mais d’autres facteurs viennent aggraver la situation. La proximité avec la Suisse où les niveaux de rémunération offerts sont bien supérieurs constitue un handicap pour les entreprises haut-savoyardes qui souffrent également du coût de la vie.
La rareté et la cherté du logement se traduisent par de fortes difficultés de recrutement, y compris pour des postes cadres », analyse Jean-Luc Raunicher, le président de la Chambre syndicale de la métallurgie de Haute-Savoie.
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