Une nouvelle année s’achève. Et à en juger par les bilans nationaux comme par les rencontres avec les différents acteurs départementaux, le millésime 2014 laissera essentiellement un goût amer en bouche, avec des notes persistantes de souffre, de poudre et de transpiration. Des arômes qui rappellent à quel point l’année fut dure et désagréable pour beaucoup d’entre nous. Des arômes qui, espérons-le, convaincront les responsables de ce mauvais goût que de nouveaux assemblages sont nécessaires pour retrouver les équilibres.
Ainsi, sur le plan politique, on retiendra de 2014 quelques nouveaux scandales financiers impliquant différents ministres passés ou en activité, qui ont sans doute contribué à éloigner un peu plus les Français de leurs représentants d’Etat. A travers ses choix largement contestés et un manque de cohésion tristement affiché, le gouvernement poursuivait aussi sûrement sa descente, entraîné par un Président de la République qui marquera au moins l’Histoire par son manque de popularité…. Une situation qui se répercutait fatalement au niveau local, faisant perdre à la Gauche la majorité des grandes villes qu’elle gérait dans l’Ain. L’élan rageur contre le pouvoir aura emporté tous les barrages, même celui de la proximité…
Et sur le plan économique ? 2014 se caractériserait-elle comme l’année la plus noire de cette période de crise ? L’angoisse et la fâcherie furent en tout cas telles qu’elles jetèrent dans la rue l’ensemble des fédérations patronales unies contre l’adversité, et y précipitèrent même pour la première fois certaines professions juridiques un peu trop malmenées par des projets de loi qui n’avaient d’autres sens que de cacher les véritables agissements du gouvernement.
A bout de souffle, les chefs d’entreprises guettaient quelques signes d’encouragement et ne trouvaient au bout du compte qu’un CICE tout juste bon à cicatriser quelques blessures superficielles. Quant à la loi Macron, après nous avoir fait saliver, elle se limitait finalement à entrouvrir les portes du travail dominical plutôt que d’abroger la semaine des 35 heures, réforme pourtant déjà acceptée par une majorité de Français…
Il y a des années que l’on aime voir se terminer.
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