Étude : la Haute-Savoie, entre inégalités et qualité de vie

par | 07 décembre 2018

Le Conseil Départemental de la Haute-Savoie livre la dernière édition de son Observatoire départemental.

Un solde net de 12 322 habitants. C’est le nombre d’individus que compte en moyenne chaque année en plus la Haute-Savoie depuis cinq ans, pour une population totale de 818 109 habitants début 2017. 62 % de cette croissance est due aux migrations. Le département attire donc toujours autant, notamment des individus du nord de la France, mais également de l’étranger. Un quart des nouveaux arrivants viennent ainsi d’un autre pays. De Suisse principalement, mais pas que : plus de 5 000 personnes hors Union européenne viennent s’y installer chaque année, attirés par la qualité de vie et Genève, dont l’influence croît toujours.

Cette population toujours plus importante, il faut la faire cohabiter sur un territoire à la morphologie aussi spécifique que contrainte : la forêt recouvre 43 % du département et 86 % des communes sont classées zones de montagne. Il est donc à la fois « un peu partout urbanisé et un peu partout naturel ». D’après les chiffres de l’observatoire, 11 % seulement de la surface du département est urbanisée. Avec un niveau de vie médian de 25 618 euros, la Haute-Savoie est l’un des départements les plus riches de France, avec un effet frontière fort.

Les hauts revenus sont en moyenne 5,5 fois plus élevés que les bas revenus, avec de fortes disparités locales. Une situation difficile à assumer pour certaines populations, notamment compte tenu du coût du logement. Les ménages ont par ailleurs plus souvent recours à la location qu’à l’achat. Enfin, 13,5 % des habitants vivent sous le seuil de bas revenu, soit avec moins de 1 000 euros par mois par unité de consommation. Une population qui a progressé de 52 % en dix ans.


Par Audrey Lebedeff


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1 Commentaire

  1. Alexandre

    Je trouve tout de même dommage que vivre dans cette magnifique région et dans laquelle j’ai grandit relève d’un défi quotidien. Nous remettons toujours la faute aux frontaliers qui ont la « chance » de travailler en Suisse, de détruire le système économique français et je passe sur d’autres énormes bêtises du même genre qui expliquerai que la vie soit si chère par ici. ILS NE SONT PAS LA CAUSE DU PROBLÈME. Néanmoins, nous percevons les mêmes salaires de bases que tout les autres territoires pour un niveau de vie presque impossible en tout cas seul. Je m’explique. Je travail depuis 8ans pour une collectivité pour un salaire de 1340euro. Je vis seul et à cela je dois enlever 800euro de loyer pour un logement frisant la décense, à cela une fois que les charges tel que l’eau, l’électricité, taxe d’habitation onéreuse, assurance voiture logement et mutuelle je dépasse mon salaire de 28euro et je n’ai pas compté l’essence la nourriture et fournitures de première nécessité. En clair je vis largemrnt au dessus de mes moyens et les aides ne font pas tout. Pour entrer dans mon budget il faudrait que je ferme les yeux sur le fait que mes 2 enfants et moi-même vivions dans un 30m2 pour ne pas dire un placard. Est-ce bien normal ? Ne serait-il pas envisageable de régulariser le niveau de vie de manière à pouvoir vivre et non survivre dans cette région? À Paris ils l’ont bien fait, pourquoi ici aussi? L’avarice ? Le désintérêt total des classe moyennes ? Faudrait-il que nous délaissions le travail dans notre région pour aller travailler en Suisse?

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