Etudes et travail au coeur des migrations régionales

par | 02 juillet 2017

L’Insee Auvergne-Rhône-Alpes publie, – à l’occasion de la sortie des derniers résultats du recensement 2014 -, une étude sur les flux migratoires vis-à-vis des autres régions françaises. Si la région Auvergne Rhône-Alpes est moins attractive au premier regard, elle sait retenir ses habitants.

En écho à une publication nationale intitulée,« En 2014, un quart de la population qui déménage change de département », l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes pointe les flux migratoires d’Auvergne Rhône-Alpes (AURA) au regard des autres régions françaises. Il ressort de ce document (*) un réel dynamisme, même si l’attractivité reste moins marquée que celle des régions du Sud et de l’Ouest, qui séduisent plus les nouveaux arrivants « En revanche, la région AURA retient mieux ses habitants. La part des personnes qui quittent Auvergne-Rhône-Alpes est en effet la plus faible des régions françaises, après la Corse et le Grand Est », relève Claude Waszak, l’expert de l’institut régional.

Forts mouvements migratoires

 En 2014, plus de 121 000 personnes ont ainsi quitté une autre région de France pour s’installer en Auvergne-Rhône-Alpes; a contrario plus de 104 000 en sont partis. Le solde migratoire de la région avec les autres régions françaises est donc excédentaire de 17 000 personnes. Toutefois, son impact sur l’évolution de la population régionale est relativement modéré, en comparaison de celui de la Corse, d’Occitanie et des régions du littoral atlantique. Cependant, Auvergne-Rhône-Alpes sait mieux garder ses habitants que la plupart des régions.

Recherchée par les étudiants

 « Elle est la seule région avec l’Île-de-France et l’Occitanie où les étudiants qui viennent s’installer sont plus nombreux que ceux qui partent », souligne encore l’Insee. Et cela, grâce aux pôles universitaires de Lyon et de Clermont-Ferrand. Ce dernier a d’ailleurs la particularité d’être, -après celui de Montpellier-, le campus dont l’excédent d’étudiants contribue le plus fortement à augmenter la population estudiantine de l’aire urbaine qui l’abrite. La région attire également de nombreux jeunes en quête d’un premier emploi ou de mobilité professionnelle. La population des actifs de 16 à 29 ans augmente de 0,4%, soit l’évolution la plus élevée après la Corse.

Actifs oui, mais pas forcément dans la région

En revanche, note encore l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, l’attractivité vis-à-vis de l’ensemble des actifs est moyenne. Ainsi, en 2014, 63 200 actifs sont venus habiter la région, soit un taux d’entrée de 1,7 %. Un taux certes plus élevé que ceux constatés dans le Grand Est, les Hauts-de-France, en Ile-de-France et en Normandie. Mais inférieur à ceux observés dans le Sud et l’Ouest de la France. En 2014, près de 48 000 actifs ayant un emploi se sont installés en AURA, et près de 40 000 en sont partis, soit un apport migratoire annuel de 8000 personnes.Parmi ces nouveaux actifs, plus de 6 000 ne travaillent pas dans la région. Un tiers occupe un emploi en Suisse, et un cinquième en Ile-de-France.

« Les grandes aires urbaines proches telles qu’Avignon, Marseille, Dijon, ou à cheval avec la région, comme celle de Mâcon, participent aussi à l’accueil de ces nouveaux actifs« , précise encore l’Insee.

Attractivité suisse

Mais ce sont les principaux pôles urbains qui accueillent les nouveaux arrivants. En 2014, 67% des emplois détenus par les nouveaux arrivés sont situés dans les huit principales aires urbaines, qui concentrent 65 % de l’emploi régional. Cependant, l’impact migratoire des actifs venus s’installer dans la région est différent selon les zones urbaines. C’est dans celle de Genève-Annemasse qu’il est le plus important (1,4 %), caractérisé par des nouveaux actifs qui travaillent en Suisse mais préfèrent résider en France.

Un tiers des nouveaux actifs recensés traverse quotidiennement la frontière franco-helvétique. Comme sur le reste du territoire national, ce sont les catégories sociales supérieures les plus mobiles. La région est particulièrement attractive pour les cadres d’entreprise.

(*) Auvergne-Rhône-Alpes: une région où l’on vient surtout pour étudier et travailler. Cette publication de l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes sera accessible sur www.insee.fr

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