Cures et activités aquatiques ont été arrêtées le 28 novembre, à cause de problèmes de chaudière et de plomberie.
Les thermes de Divonne-les-Bains ont dû fermer prématurément, le 28 novembre au lieu du 18 décembre, du moins pour la partie aquatique et les cures. Les activités dites “sèches” (fitness, yoga et espace beauté), elles, restent ouvertes. Aux origines de cette fermeture : « entre autres, une chaudière vieillissante, un transformateur et des installations d’eau thermale endommagés irrémédiablement », selon un communiqué de presse de la municipalité qui accuse une nouvelle fois, sans le nommer, l’ancien exploitant, Valvital, de n’avoir pas conduit les investissements et travaux d’entretien nécessaire au maintien des installations – outre « une fermeture longue de sept mois, liée à la pandémie de la Covid-19, qui a accéléré les détériorations ».
Pour mémoire, face à ce qu’elle considérait comme un sous-investissement chronique, la mairie a repris les thermes en régie directe le 1er octobre 2020, après avoir fait rompre le contrat avec l’ancien gestionnaire. Le litige est d’ailleurs toujours en cours au Tribunal administratif, après que Valvital a fait appel de la décision, réclamant des dommages et intérêts pour un montant qualifié de « conséquent » par le maire, Vincent Scattolin, qui n’a su (voulu ?) être plus précis. Pour sa défense, l’exploitant évincé évoquait à l’époque de la rupture, un montant de travaux réalisés de 2,90 M€ contre 1,70 M€ inscrits dans le bail emphytéotique signé en 2007 avec la mairie. Des travaux pour partie conditionnés à une prescription du site en rhumatologie, que Valvital a mis cinq ans à obtenir.
Quelles conséquences ?
Si cette fermeture anticipée semble lui donner raison, la municipalité s’en serait sans doute passée. « Une cinquantaine de curistes n’ont pu terminer leur séjour. Et nous avons dû prolonger l’abonnement des inscrits au fitness aquatique, constate Vincent Scattolin. Cette situation est d’autant plus dommageable que nous avons déjà connu un retard à l’ouverture, à cause des mesures sanitaires. Nous n’avons pu reprendre qu’à la mi-mai au lieu de la mi-mars. Pour finir, nous avons une année en demi-teinte. Alors que si l’on avait pu ouvrir dans des conditions normales, on aurait augmenté la fréquentation d’une cinquantaine de curistes sur 2021. Nous avions refait les parquets, changé la verrière et réalisé des travaux de piscine. Et les équipes ont réussi à dynamiser le site. »
Les consultations des entreprises sont en cours pour démarrer les travaux dans les meilleurs délais. La mairie espère reprendre les activités aquatiques au plus tôt et ouvrir aux curistes, comme à l’accoutumée. « Suivant la rupture du contrat d’exploitation, nous sommes passés par toute une phase de diagnostic. Et par précaution, nous avions prévu au budget 2021, une subvention d’investissements et des dépenses imprévues à hauteur de 450 000 euros, au total. Nous venons de décider une rallonge de 125 000 euros pour accélérer le remplacement des équipements défectueux. Ce sont des travaux que nous aurions de toute façon réalisés en 2022 », indique encore Vincent Scattolin. Pour lui, l’urgence est à présent de « trouver un nouveau partenaire pour aider la municipalité à redonner une identité thermale forte à la ville, à travers des investissements sur les matériels et les bâtiments ».
800 000
Entre 2021 et 2022, la mairie de Divonne aura réalisé, dit-elle, quelque 800 000 euros de travaux sur ses thermes.
Sébastien Jacquart
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