L’État octroie à l’hôpital burgien une aide de près de 780 000 euros pour soulager les gestes du quotidien.
« L’important à l’hôpital, c’est ce qui s’y passe au quotidien. C’est-à-dire, les 300 000 appels reçus annuellement par le Samu, les 120 000 consultations pratiquées, les quelque 2 000 accouchements réalisés, sans oublier les passages aux urgences et la filière gériatrique de l’établissement », a rappelé Frédérique Labro-Gouby, directrice du centre hospitalier (CH) Fleyriat, le 27 janvier, en présence de la préfète, Catherine Sarlandie de la Robertie.
Ces gestes du quotidien ont reçu, ce jour-là, 779 000 euros en provenance de France Relance. Sachant que l’établissement hospitalier a fonctionné en 2020 sur un budget d’exploitation de 202 M€, avec 2 400 professionnels (médecins compris).
Cette aide permet à l’hôpital d’améliorer dès à présent le fonctionnement des services, donc les conditions de travail du personnel et la qualité des soins, indique le CH.
Le tout sera développé à travers les quatre axes du projet médical. « Nous voulons profiter de nos travaux de réhabilitation pour offrir une meilleure qualité d’accueil et de prise en charge des patients. En parallèle, le CH doit devenir une plateforme de services en santé, en s’investissant notamment sur l’hospitalisation à domicile, ou sur le développement des activités de santé publique et d’addictologie. Ce point promeut également des programmes d’éducation thérapeutique pour que les patients soient acteurs de leur prise en charge », précise Frédérique Labro-Gouby.
Le troisième axe portera sur le développement et la reconnaissance des activités nécessaires à la population. Le dernier ambitionne, quant à lui, de faire de l’établissement un acteur de l’innovation organisationnelle et de la recherche clinique.
Gain de temps
Ces petits investissements du quotidien, l’hôpital le rappelle, c’est avant tout un gain de temps. Et ils concernent tous les domaines passant du lève-malade, pour épargner le dos des soignants ; au lave-vaisselle, pour remplacer des modèles vieux de 12 ans devenus inefficaces ; en passant par le générateur d’hémodialyse. Ce dernier évite le déplacement des patients au centre de dialyse et réalise l’acte en 4 heures plutôt qu’en 24.
De même, du matériel de dictée numérique apporte un gain de temps considérable dans la rédaction des comptes rendus médicaux à destination des patients. Des équipements biomédicaux comme des moniteurs de surveillance ont pu être renouvelés et des bistouris électriques, des paravents ou des scanners vésicaux achetés.
«En prenant une simple photo du patient, on pourrait récolter ses constantes. »
Frédérique Labro-Gouby, directrice du centre hospitalier Fleyriat
Dans l’hôpital, nous avons déjà certains domaines spécifiques où les patients reçoivent directement des traitements issus de la recherche et contribuent à les valider au niveau national et international, comme c’est le cas en oncologie ou encore en infectiologie. Nous avons une équipe de réanimation extrêmement engagée sur la recherche clinique qui a permis l’obtention d’un programme national de l’ordre de 100 000 euros sur un protocole d’extubation. C’est une première dynamique. Ensuite, nous travaillons sur des nouveaux systèmes d’information qui permettront d’alléger la charge des soignants, d’améliorer les diagnostics. Par exemple, en prenant une simple photo du patient, on pourrait récolter ses constantes.
Joséphine Jossermoz
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