En attendant la présentation détaillée de la réorganisation de General Electric en France, qui aura lieu le 25 septembre, les syndicats dessinent ses premiers contours.
Le projet de réorganisation et de plan social du conglomérat américain General Electric, qui a fait sortir de ses gonds le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, parlant de « décisions d’aubaine », se dévoile peu à peu. Le 3 septembre, la direction l’a présenté au comité d’entreprise européen. Le 25 septembre, elle le détaillera devant le Comité social et économique (CSE) France. En attendant, les syndicats ne cachent pas leur inquiétude.
D’ici 2040, 30 % des effectifs français devraient ainsi avoir disparu, soit 1 225 emplois sur cinq sites. Le plus touché serait Villeurbanne, avec 250 suppressions de postes sur 480. Sa production serait transférée en Italie, à Aix-les-Bains et en Chine. Saint-Priest supporterait plus de 88 suppressions d’emplois sur 191 avec « un risque de disparaître complètement », de source syndicale. Des postes seraient transférés à Aix-les-Bains.
Le site aixois, justement, qui compte 800 CDI, verrait la suppression de 163 postes. La direction annoncerait en parallèle 227 transferts ou créations de postes. Soixante transferts au minimum seraient d’ores et déjà proposés à des salariés de Villeurbanne et de Suisse (Oberentfelden, site qui pourrait fermer), ce qui porterait le nombre de créations à 167 au maximum. Les 163 suppressions comprennent 76 postes dont l’activité sera externalisée. « Pour les autres, on ne sait pas, s’inquiètent les syndicats. La R&D devrait être touchée aussi. »
En attendant l’annonce officielle du 25 septembre, l’ambiance se tend au sein de l’ex-Alstom aixois. « La direction joue sur l’annonce des 227 créations de postes pour éteindre les revendications », tempête un représentant syndical.
0 commentaires