Geste désespéré

par | 21 octobre 2014

La semaine passée, nous transcrivions dans notre journal les propos échangés lors de la table ronde de rentrée sociale que nous organisions quelques jours au préalable dans nos locaux, et réunissant comme chaque année des représentants des principaux syndicats professionnels et de salariés. Nous participions ainsi, à notre mesure, au maintien d’un dialogue social dont nous apprécions les vertus, et constations à cette occasion que, derrière les discours de posture, toutes les parties en vigueur avaient pleinement conscience des effets de la crise et de la nécessaire redynamisation de l’entreprise pour créer de la richesse et de l’emploi.

Dans ce contexte, comment interpréter le geste d’une grosse poignée de syndicalistes CGT, entrés de force mercredi dernier dans les locaux d’organisations professionnelles rhônalpines du BTP, causant à l’intérieur d’importants dégâts et dégradations ?

La situation économique actuelle est un poids supporté par tous, y compris par une large majorité de chefs d’entreprises qui vivent dans un inconfort permanent. La motivation principale des jeunes créateurs, petits entrepreneurs et artisans, réside dans le développement de leur société et la création d’emploi. A l’inverse, le risque de devoir recourir au licenciement représente le plus gros facteur de stress, et il n’est pas rare de rencontrer des patrons ayant renoncé (provisoirement) à leur rémunération pour tenter de préserver l’emploi dans leur entreprise.

Ainsi l’inquiétude de nombreuses petites entreprises du BTP concerne la baisse continue des carnets de commandes qui, d’après les dernières estimations, pourraient supprimer jusqu’à 9 000 emplois pour la seule région Rhône-Alpes. La baisse annoncée des dotations de l’État aux collectivités locales, principaux clients de ce secteur d’activité, vient évidemment renforcer cette crainte.

Les actions entreprises par les différents syndicats professionnels ont pour objectif de défendre leur activité et de préserver les emplois. Les intérêts de l’ensemble de la population, toutes classes confondues, devraient être communes puisqu’il ne peut y avoir d’économie pérenne sans relance de l’emploi.

Le geste malheureux de ces quelques syndiqués est sans doute celui du désespoir. Mais patrons et salariés ne peuvent vivre en opposition. Au contraire, l’ennemi est commun et se nomme mondialisation. Malheureusement personne, et surtout pas le gouvernement, ne semble savoir comment l’attaquer.

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