La rivière qui prend sa source en Savoie était le dernier grand affluent du Rhône à ne pas être dotée d’une structure de gestion intégrée.
La gouvernance de l’Isère va être confiée à une association officiellement constituée le 23 octobre par les trois départements concernés (Savoie, Isère, Drôme) et les différents syndicats historiquement créés pour lutter contre les inondations et intervenant dans la gestion de la rivière. « La création de cette structure à l’échelle du bassin versant permettra enfin la prise en compte effective des enjeux dont l’échelle de pertinence est bien le bassin versant tout entier. Elle permettra une homogénéisation des stratégies », soulignent ses promoteurs.
Instaurer un traitement homogène
De tous les grands affluents du Rhône, l’Isère était la seule à ne pas disposer d’une structure de gestion intégrée. « Or c’est par cette gouvernance que la rivière parviendra au bon équilibre écologique », observe la Frapna qui déplorait un différentiel de traitement d’un département à l’autre. En juin dernier, une réunion s’était tenue à Grenoble où le principe de création d’une association a été acté face à l’impossibilité administrative de créer un syndicat ayant statut d’établissement public territorial de bassin.
Une rivière puissante
L’Isère qui prend sa source à Val d’Isère est une rivière puissante qui affiche un débit de 333 m3/s à sa confluence avec le Rhône. Sa plaine alluviale, depuis la Combe de Savoie jusqu’au Dauphiné, recèle encore des lambeaux de forêts alluviales et des zones humides rappelant le profil qu’elle avait jusqu’au milieu du XIXe siècle. Elle constitue le drain principal des Alpes du Nord et dispose d’une grande richesse biologique reconnue par divers statuts de protection (réserves naturelles, parcs nationaux, parcs naturels régionaux….).
Un bassin de 12 000 km²
Le bassin parcouru par l’Isère s’étend sur 12 000 km2 et comprend de grosses agglomérations. Ses vallées, sillonnées par des infrastructures de transports nombreuses, sont le siège d’activités (hydroélectricité, industrie de transformation, microélectronique, stations de sports d’hiver) névralgiques pour l’économie locale et nationale.
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