L’Agglomération annécienne va mener des projets pour développer les secteurs de l’industrie, du tourisme et les commerces de proximité, en accompagnant les entreprises dans leur transition numérique et environnementale.
Développer l’économie du territoire tout en accompagnant les entreprises vers la neutralité carbone. La nouvelle stratégie économique de l’agglomération du Grand Annecy répond à cette problématique par un ensemble de projets allant du foncier à la formation en passant par l’innovation et la mobilité.
Concrètement, comment cela se traduit-il ? « Certains projets sont déjà en route », répond Ségolène Guichard, vice-présidente en charge de l’économie. Plusieurs initiatives sont annoncées ou ont commencé : c’est le cas de l’ouverture de la nouvelle pépinière d’entreprises fléchée artisanat à Alby-sur-Chéran. Avec plus de 2 000 créations d’entreprises enregistrées en une année, le Grand Annecy souhaite en effet développer un peu plus les tiers-lieux. « Cette quatrième pépinière sera un lieu commun de formation et d’accès au numérique pour les artisans », développe Ségolène Guichard.
L’Agglomération annonce également l’ouverture, en 2022, d’un centre de ressources et d’expertise à Saint-Jorioz, qui permettra d’accompagner les entreprises dans leur transition numérique et environnementale, et la mise en route de la plateforme d’e-commerce Grand Annecy Shop, permettant de soutenir la digitalisation des commerces de proximité.
Le foncier : un enjeu stratégique pour l’agglomération
Afin d’accompagner le développement économique sur un foncier en tension (de plus en plus rare et cher), l’Agglomération s’oriente vers la généralisation des baux à construction sur les terrains à vocation économique qu’elle possède. Ces terrains seront donc loués – « plutôt sur du long terme, à partir de cinquante ans jusqu’à soixante-dix ans », dixit Ségolène Guichard – et non plus vendus. L’intérêt étant bien de « garantir qu’un terrain à vocation économique le reste » et d’éviter « les réserves foncières ».
La collectivité se réserve également le droit de préempter des espaces dits « à enjeux stratégiques ». Pascal Rey, président de la CPME 74, estime que « l’on enlève aux chefs d’entreprise une partie de leur patrimoine ». Tous ces projets seront financés par de l’endettement, « sur lequel nous avons des marges de manoeuvre », affirme Ségolène Guichard, et par la participation des entreprises : « ll y aura une discussion à avoir avec le monde économique sur la fiscalité, notamment sur la taxe foncière, pour répartir l’effort. »
Alexia Bontron
Crédit photo : Adora Goodenough sur Unsplash
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