Lundi 20 novembre, la collectivité territoriale amorce la transition énergétique avec la mise en service des cinq premiers bus électriques de son réseau Rubis.
« Rester propriétaires de nos bus est un gage d’indépendance de la collectivité vis-à-vis des transporteurs. Mais, cette approche n’est pas sans conséquence puisqu’il nous faut porter un effort de renouvellement massif. Si cela représente un budget extrêmement important, cela marque la volonté politique de Grand Bourg Agglomération (GBA) dans le domaine de la transition énergétique », a précisé son président, Jean-François Debat, lors de la présentation des nouveaux bus dont la collectivité territoriale a décidé de se doter.
Ces derniers seront mis en service dès ce lundi 20 novembre sur le réseau Rubis. Cette réception, qui s’est déroulée au dépôt, à Bourg-en-Bresse, a servi de prétexte pour faire le point sur le projet de conversion de la flotte de GBA, mais également sur le projet d’entreprise de Keolis Bourg-en-Bresse.
« Cette première livraison tant attendue par l’agglomération représente une première étape qui verra l’arrivée de sept nouveaux bus électriques à l’été 2024. La totalité de la flotte, soit 36 véhicules, sera renouvelée et convertie à l’électrique à horizon 2030. Si cela peut paraître assez lointain, en réalité c’est demain. Cela correspond à six exercices budgétaires. L’investissement est estimé à près de 24 M€ et constitue, je crois, un réel effort de GBA pour véritablement s’engager, avec ambition, sur la transition énergétique », a ajouté Isabelle Maistre, vice-présidente de GBA déléguée aux transports et mobilités.
Pour une ville apaisée
Avec un rejet moyen de 0,06 kg de CO2 par kilomètre, les bus électriques permettront une baisse de 95 % des rejets par rapport aux motorisations diesel. Ces véhicules offrent aussi l’avantage d’un confort supérieur pour les conducteurs, les usagers et les résidents en proximité des lignes urbaines. La pollution sonore est considérablement réduite. Et une climatisation intégrale de l’habitacle fait partie de l’équipement.
En termes d’autonomie, la moyenne d’un bus est de 250 à 320 km avec une batterie d’une capacité de stockage de 376 kWh. Les suivants seront plus performants. Fabriqués par deux industriels français historiques, Iveco (Ardèche) et Heuliez (Deux-Sèvres), ces véhicules contribuent à une qualité de l’air améliorée.
« Ils sont silencieux pour une ville apaisée et offrent également un meilleur confort pour nos voyageurs, par absence de vibrations et de bruit, a exposé Thibault Aubague, directeur du réseau Rubis. Cette transition énergétique nous engage auprès de notre personnel. Cela passe par la formation de nos conducteurs (600 heures dans les quatre prochains mois) pour une utilisation optimale de ces véhicules. »
Des travaux pour accueillir les bus
Dans le cadre du nouveau contrat de délégation de service public (DSP) pour l’exploitation du réseau Rubis, le délégataire Keolis a en charge l’implantation des bornes électriques. Des travaux d’adaptation du dépôt pour accueillir, à terme, 36 bus électriques ont débuté en septembre, pour une durée de dix mois.
Ils comprennent la mise en place de deux transformateurs électriques et de panneaux photovoltaïques. Les transformateurs, qui permettront d’alimenter les bornes sur le dépôt, auront une puissance totale de 2 500 kilovoltampères (kVA). La durée de charge des bus prendra 4 heures contre 6 heures actuellement. Et d’ici fin 2024, douze bornes de recharge seront mises en place. Le réseau Rubis dessert l’ensemble du territoire de Grand Bourg Agglomération (GBA), réparti sur 74 communes et comptant 134 000 habitants.
Carole Muet
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