La communauté d’agglomération Grand Lac investit dans un cadastre solaire permettant d’estimer le potentiel des toitures et surfaces au sol. Son ambition est de doubler la production d’énergies renouvelables d’ici 2030.
Dans le cadre de son plan climat, Grand Lac a l’ambition de porter, d’ici 2030, la production d’énergies renouvelables du territoire de 210 Gigawattheures à 451 GWh. Pour y parvenir, elle lance un cadastre solaire mis à la disposition des propriétaires. Déjà déployé sur d’autres collectivités comme Annecy équipée depuis 2016, cet outil cartographique permet d’estimer le potentiel de productivité solaire d’une toiture ou d’un terrain.
Trois options possibles
Accessible gratuitement en ligne, le cadastre comprend une interface publique disponible en accès libre et une privée réservée pour des besoins techniques plus spécifiques. Il permet d’effectuer des simulations en fonction du profil de l’utilisateur (particuliers, entreprises, collectivités) et de la nature de son projet : production et revente d’électricité photovoltaïque, production d’électricité photovoltaïque en autoconsommation, production thermique d’eau chaude pour les besoins en eau chaude.
Une première ébauche
L’interface publique permet de survoler le territoire et de localiser un bâtiment à partir de son adresse. L’utilisateur est ensuite guidé à travers quelques étapes simples pour calculer la surface solaire à installer pour disposer de la meilleure rentabilité technico-économique. Le site lui indique également la surface optimale de panneaux à installer et réalise des estimations financières (gain annuel, coût de l’investissement avec un module de simulation de prêt bancaire). Le système permet encore de partager le projet avec un tiers et renvoie vers les organismes susceptibles d’intervenir en accompagnement (Asder, Ademe, Qualit’ENR, Qualibat ou Qualifelec…).

D’autres modules à venir
L’interface privée permet de sélectionner l’ensemble de zones de l’agglomération susceptibles d’être équipées de panneaux photovoltaïques selon différents critères : proximité du réseau de distribution électrique, contraintes architecturales des zones classées, surface productible solaire en fonction de l’inclinaison des toitures et de la présence d’ombrages, etc. A terme, le cadastre devrait être enrichi de modules pour identifier les zones les plus propices à l’installation de systèmes de chauffage et de rafraîchissement géothermique, d’un module de simulation pour les constructions neuves et éventuellement d’une thermographie aérienne pour identifier également les toitures les moins isolées.

Une capacité en hausse
Malgré une évolution loin d’être linéaire en raison de politiques publiques inconstantes, l’énergie solaire photovoltaïque tend à se développer. Entre 2009 et 2018, la capacité installée en France est passée de 200 MégaWatts à 8696 MW, avec un doublement de la puissance depuis 2014. D’ici 2028, l’ambition de l’Etat est d’installer 2,3 GW supplémentaires par an. Compte tenu de son potentiel et de la présence d’acteurs clés de la filière solaire sur son périmètre, Grand Lac prévoit de dépasser les objectifs gouvernementaux, en doublant la production d’énergies renouvelables en moins de 10 ans. Pour l’électricité photovoltaïque solaire, la production pourrait atteindre les 68 Gigawattheures en 2030 contre 4 GWh en 2015.
crédit photo du haut : Wikimedia.
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