Si les fondamentaux de l’immobilier ne changent pas sur un territoire qui reste aussi cher qu’attractif, particulièrement en Haute-Savoie, le contexte est toutefois un peu plus incertain. Après l’attentisme préélectoral, l’évolution annoncée de la politique du logement et celle de la taxation de l’immobilier pourraient freiner le marché.
Malgré l’attractivité du territoire et une bonne santé du secteur dans l’ancien, des signes de ralentissement dans le neuf ont été observés au premier semestre 2017. L’activité dans l’immobilier ancien est porteuse depuis fin 2015. Les transactions ont notamment bondi de plus de 10 % en Haute-Savoie, selon les notaires. « Le territoire reste attractif, avec des transactions en légère hausse, confirme Jean-Jacques Botta, président de la FNAIM Savoie Mont- Blanc. Cette tendance est portée par les ventes de maisons et chalets, celle des appartements restant stable. »
Les projets des acquéreurs ont été soutenus par des taux de prêt très bas et des prix restés relativement sages. Alors que la tendance générale est à la hausse, « ils ont reculé de 1 % à Annecy au premier trimestre 2017 sur un an », soulignent les notaires. Surtout, l’immobilier savoyard offre une large palette de prix, entre les marchés urbains des grandes villes et l’immobilier de montagne.
« EN 2016, SELON LES NOTAIRES, 18 % DES TRANSACTIONS ONT ÉTÉ CONCLUES PAR DES ACQUÉREURS NON RÉSIDENTS. »

France : un immobilier à 2 vitesses.
Une dynamique légèrement essoufflée
En montagne, selon les stations, les évolutions sont très différentes : hausse dans la moitié des stations dont les 3 Vallées (Courchevel, Méribel et Les Ménuires/ Val Thorens) et Skipass-Mont-Blanc (Les Houches et Chamonix Mont- Blanc), mais recul dans environ un tiers, dont Tignes-le-Lac (- 5,8 %), La Clusaz (- 2,4 %), le Grand Bornand (- 5,6 %) ou les Gets (- 7,3 %).
Le segment du luxe se porte bien : « Chamonix et Annecy sont des marchés stratégiques, précise Thibault de Saint Vincent, président du réseau d’agences Barnes, qui vient d’ouvrir deux bureaux dans ces villes. Les secteurs très prisés du Lac du Bourget et des Aravis offrent aussi des biens d’exception. »
Dans le neuf, les dernières tendances encaissent le coup de l’attentisme lié à a période électorale du printemps. Les chiffres publiés par la FPI Alpes pour le premier semestre font état d’un net recul dans le Grand Annecy (- 16 % à fin juin et – 47 % pour les mises en vente). La tendance est plus contrastée dans le Genevois où la baisse n’est intervenue qu’en mai et juin après un début d’année très dynamique. Les réservations progressent de 11 %, mais les mises en vente baissent de 35 %.
Prix toujours à la hausse
En Savoie, les réservations ont augmenté de 19 % dans l’agglomération chambérienne, mais reculent de 5 % si ’on considère uniquement les ventes aux particuliers (hors logement social). Et sur six mois, les mises en vente chutent de 70 %. Le recul ne concerne pas les prix, toujours orientés à la hausse pour le logement collectif : + 2,8 % en un an dans le grand Annecy ou encore + 2,3 % dans le bassin chambérien. La FPI Alpes déplore enfin la durée d’instruction des permis de construire qui retarde les nouveaux programmes.
Zoom en chiffres : le département de la Savoie (73)
Zoom en chiffres : le département de la Haute-Savoie (74)
Par Virginie Grolleau et Sophie Guillaud
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Ce dossier est issu du Panorama de l’Immobilier 2017.
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