La reprise du logement se confirme. Soutenues par la baisse inédite des taux des prêts immobiliers, les transactions grimpent en flèche, dans le neuf comme dans l’ancien. Avec, bonne nouvelle, des prix contenus et cohérents avec le marché.
Le logement se porte beaucoup mieux en Savoie Mont Blanc. Dans le Grand Annecy, la croissance observée en 2015 (+ 18 %) se confirme. Sur douze mois, les réservations affichent un bond de 27 % à 1 350 logements en collectif neuf, soit un niveau supérieur à celui de 2010, selon la FPI Alpes, fédération de 37 promoteurs sur cinq départements (dont les Savoie). Parallèlement, les mises en vente suivent le même mouvement (+ 64 %), «mais restent néanmoins insuffisantes, puisqu’elles sont inférieures aux réservations», relève Olivier Gallais, président de la FPI Alpes.
Dans le Genevois français, zone traditionnellement privilégiée par les frontaliers, le marché n’est reparti qu’à partir du 2e semestre. Avec près de 2 400 réservations, il progresse de 15 %. «Nous sommes loin des 3 117 logements enregistrés en 2011», déplore la FPI. Sur ce périmètre, seul le Chablais connaît une très forte croissance en 2016. Les mises en vente diminuent, à l’exception du Pays de Gex (+ 45 %), ce qui permet un rééquilibrage de l’offre et de la demande sur un marché où les délais d’écoulement étaient devenus trop importants (de 13,8 mois en 2016).
Même constat du côté de Chambéry où les réservations repartent enfin à la hausse (+ 36 %) après plusieurs années d’attentisme. Elles atteignent 450 logements, contre 399 en 2015 et 397 en 2014. Ici, les mises en chantier sont supérieures aux réservations et permettent d’étoffer l’offre neuve. Le marché repartant de plus belle, les prix déjà élevés s’affichent globalement en très légère hausse.
Annecy est la seule agglomération du sillon alpin à voir ses prix augmenter de façon ininterrompue depuis 2009 (+ 2 % sur les trois dernières années). Mieux, elle se classe au 3e rang national, juste après l’Ile-de-France et la Côte d’Azur avec un prix moyen au mètre carré de 4 417 euros, d’après l’observatoire du Cecim. Cette hausse s’établit à 2 % dans le Genevois où les appartements se vendent en moyenne 4 240 euros/m2. Néanmoins, les variations sont importantes selon les secteurs, avec un écart estimé à 1 000 euros le mètre carré habitable entre Annemasse et le Pays de Gex. Seul bémol à Chambéry où les valeurs baissent de 3 % à 3 317 euros/m2… un marché plus abordable, loin derrière Annecy, Grenoble et Lyon.

Annecy est la seule agglomération du sillon alpin à voir ses prix augmenter de façon ininterrompue depuis 2009 (+ 2 % sur les trois dernières années). Mieux, elle se classe au 3e rang national, juste après l’Ile-de-France et la Côte d’Azur avec un prix moyen au mètre carré de 4 417 euros, d’après l’observatoire du Cecim.
Transactions records dans l’ancien
Sur un marché de l’ancien “flamboyant“, aux dires des professionnels, le nombre de transactions immobilières atteint un niveau record, avec 28 571 ventes comptabilisées sur les deux Savoie (+ 1,9 % sur un an). La hausse s’élève à + 3 % à 17 397 transactions en Haute- Savoie, et à + 0,2 % (11 174 logements vendus) en Savoie. «Avec en toile de fond, un rééquilibrage du marché qui a su corriger les incohérences entre l’offre et la demande. Ce réajustement permet aux acquéreurs d’investir de manière raisonnée», analyse Jean-Jacques Botta, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) en Savoie Mont Blanc.
Le niveau extrêmement bas des taux des crédits immobiliers reste également très incitatif. Selon le Crédit foncier, la baisse des taux enregistrée de 2008 à 2016 a généré 29 % de pouvoir d’achat supplémentaire aux ménages français (et + 7,6 % entre 2015 et 2016). Désormais, toutes les clientèles sont intéressées, les primo-accédants beaucoup plus nombreux que par le passé, les seniors, mais aussi les investisseurs. Et tous veulent acheter plus grand. Preuve de la bonne santé du marché, les délais de vente diminuent à 86 jours. Les valeurs se sont contenues, variant de + 1,5 % à + 2,5 % sur un an, toujours selon la Fnaim. Même si, là encore, les écarts se creusent selon les secteurs.
Ainsi, un appartement se vend 2 419 euros/m2 en Savoie, où les prix sont en léger retrait de 1,2 %, mais 3 307 euros m2 en Haute-Savoie. Et c’est à Annecy que le prix médian du mètre carré est le plus élevé : il faut y compter 3 794 euros/m2… au lieu de 2 048 euros/m2 dans l’Albanais. Le Chablais suit avec un prix autour de 3 070 euros/m2. Même constat observé en Savoie. À Aix-les-Bains, ville privilégiée sur les rives du lac du Bourget, un bien se vend en moyenne 2 664 euros/m2, alors qu’il ne dépasse pas les 2 300 euros/m2 à Chambéry, où les prix sont en léger repli. Cette croissance du marché va-t-elle se pérenniser en 2017 ? Les avis sont plus mesurés, si l’on prend en considération la hausse annoncée des taux d’intérêt et l’élection présidentielle.
Les chiffres de l’immobilier en Haute-Savoie et en Savoie
Marché de la location avec les loyers médians, hors stations :
Prix de vente médian des appartements :
Prix de vente médian des maisons :
Volume de ventes immobilières :
Logements autorisés mis en chantier :
Commercialisation de logements collectifs neufs :
Logements autorisés et logements mis en chantier, en Auvergne-Rhône-Alpes :
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Par Patricia Rey
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