« Mieux vaut être riche, blanc et en bonne santé que pauvre noir et malade » répétait Coluche à l’envi, dans les années 80. En trente ans, les choses n’ont malheureusement pas changé si ce n’est que diverses études ont permis de mieux affiner la situation et de compléter la citation. Ainsi aujourd’hui, l’humoriste préféré des français pourrait il déclamer, preuves à l’appui, que « mieux vaut être riche, blanc, beau, hétérosexuel et en bonne santé que arabe, moche, homosexuel et handicapé ! »
Et le milieu professionnel est le meilleur révélateur de ces discriminations. Ainsi, de nombreuses enquêtes ont déjà révélé les différences à l’embauche en fonction de l’origine ethnique. Pour lutter contre ce phénomène, des procédés expérimentaux, à l’instar du CV anonyme, ont été mis en place et l’arsenal juridique a été renforcé. Mais rien n’y fait : l’exclusion reste importante, notamment pour les jeunes populations issues de l’immigration qui sont jusqu’à trois fois plus nombreux à souffrir du chômage que parmi la jeunesse d’origine européenne, tous niveaux de diplôme confondus. La Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité) relève recevoir plus de 10 demandes par jour dont l’essentiel est lié au monde du travail et à l’origine raciale.
Plus surprenant, une étude révélait l’an passé que la beauté paie. En effet, un professeur d’économie américain aurait constaté que les salariés les plus attirants physiquement sont également les mieux rémunérés. Ainsi, un joli garçon gagnerait 17% et une femme attirante 12% de plus que leurs vilains homologues. Avec toute la subjectivité que comporte la beauté…
Enfin, une récente étude de deux chercheurs de l’université d’Evry – Val d’Essonne s’intéressait à l’homosexualité comme facteur discriminant. Les résultats sont, une nouvelle fois, alarmants. Il y aurait en France deux fois plus d’homosexuels au chômage que d’hétérosexuels et, pour les salariés, leur niveau de rémunération serait inférieur de 6% environ.
La légalisation du mariage homosexuel est peut-être pour 2013, mais l’acceptation des différences par la société prendra vraisemblablement un peu plus de temps…
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