International, de nombreux financements possibles

par | 18 mai 2017

Classe Export, en partenariat avec le Medef régional, fait le point sur les aides disponibles.

Pour Jean-Noël Garcin, directeur du développement de Classe Export, les deux facteurs de réussite d’une entreprise à l’international sont la volonté du dirigeant et l’argent. « Se lancer à l’export nécessite des dépenses sans garantie de retour, rappelle-t-il. Pour autant, il ne faut pas élaborer son projet en fonction des aides disponibles, mais partir du projet pour collecter différentes aides. Études de marché, déplacements, salons (à l’étranger, mais aussi en France), prospection, structuration d’un service, implantation commerciale, implantation industrielle… De nombreux postes de dépenses peuvent être financés. Il est important de ne pas en oublier et de déclencher les aides, en fonction de l’avancement du projet. » Ce préambule posé, l’homme a pu détailler les différents dispositifs, jeudi 11 mai à Bellignat, lors d’un atelier sur le financement de l’export, organisé en partenariat avec le Medef régional.

À chacun ses aides

L’assurance prospection premiers pas, financée par BPIFrance jusqu’à 30 000 euros, est idéale pour démarrer. Il est possible d’en déposer plusieurs, sur différentes destinations. Mais, il faut réaliser moins de 10 % de chiffre d’affaires à l’export et un maximum de chiffre d’affaires de 50 M€. Sur des projets plus ambitieux, les entreprises peuvent recourir à l’assurance prospection, une avance remboursable en garantie des frais engagés pour prospecter une zone géographique ciblée, jusqu’à 65 %. Le niveau de garantie comme son taux d’amortissement dépendent du chiffre d’affaires export et de l’historique de l’entreprise, ses précédents échecs ou réussites à l’international. En complément, la région Auvergne Rhône-Alpes propose iDéclic Stratégie International, une subvention réservée aux PME, pour l’embauche d’un cadre export. Il existe également un crédit d’impôt, cette fois pour l’embauche d’un(e) assistant(e) export ou d’un VIE (volontaire à l’international). D’un montant de 40 000 euros sur deux ans, il prend en charge toutes les dépenses liées à l’export, mais ne peut être utilisé qu’une fois. Enfin, le prêt croissance international permet de mobiliser jusqu’à 50 % de ses fonds propres, sans caution du chef d’entreprise, avec un différé de remboursement de 24 mois.

Le bon timing ?

Si ces dispositifs sont complémentaires, ils ne sont pas toujours cumulables, à l’image du crédit d’impôt et de l’assurance prospection, ou, pour l’agroalimentaire, de l’assurance prospection et des aides de l’Agrimer. « Le bon timing consiste à déposer ses demandes avant d’avoir engagé la moindre dépense, pour que tout puisse être pris en compte, note Jean-Noël Garcin. Mais attention à procéder par étapes. Trop d’entreprises se trouvent coincées pour avoir déposé un dossier sur 27 destinations. »


Prendre son envol avec Direct Export

Aymeric de Monclin, DG de Tra-C

Aymeric de Monclin.

Classe Export, le Medef Auvergne Rhône-Alpes et le campus René Cassin ont lancé, avec le soutien de l’État, Direct Export, un programme d’accompagnement des entreprises, adapté à chaque projet, qui s’appuie sur les différentes aides existantes, « pour un développement international, simple, efficace et rapide ». Son financement est pris en charge en grande partie par le Medef, avec notamment des fonds de la Direccte. Seuls 6 500 euros restent à la charge de l’entreprise qui doit candidater sur direct-export.org. Le dispositif prévoit, en effet, d’accompagner une cinquantaine d’entreprises sur trois ans.

Jeudi 11 mai, Aymeric de Monclin, DG du groupe Tra-C Industrie, expert du travail des métaux à Tarare (80 personnes), pitchait à Bellignat, pour faire bénéficier son entreprise du dispositif Direct Export. Le groupe est le premier en France à utiliser un procédé innovant de soudage de l’aluminium par friction-malaxage. Il souhaite exporter ce savoir-faire vers l’Europe, tout particulièrement vers l’Allemagne, où la demande est forte pour les technologies aluminium et où la robotisation est importante, mais aussi vers la Belgique et la Pologne. Il vise 25 % de CA à l’export, à l’horizon des trois ans.


Par Sébastien Jacquart

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