Laura Terrollion : « Au-delà du défi, le but était de vivre une aventure »

par | 12 janvier 2022

Fin décembre, cette employée de Poralu Marine, a parcouru 500 km en quatre jours à l’occasion de la Festive 500, le tout au nom de son entreprise.

Cinq cents kilomètres en quatre jours, comment vous êtes-vous lancée dans un défi sportif de cette ampleur ?

Je suis “ride leader”, une ambassadrice Rapha, la marque de vêtements pour cycliste. Et Rapha propose tous les ans un événement international : la Festive 500. Le but, pour les cyclistes du monde entier, est de parcourir 500 km à vélo, entre Noël et jour de l’An. Ce challenge rassemble énormément d’inscrits, 82 000 en 2020, dont seulement 16 000 sont allés au bout. Je l’avais déjà relevé l’année dernière, autour de chez moi. Et je souhaitais réitérer cette année. Toutefois, je me suis demandé comment lui donner plus de sens qu’en faisant uniquement 500 km de vélo. Or, depuis septembre, Poralu Marine est mon nouvel employeur. J’ai un poste de responsable de l’harmonisation et du rayonnement humain. L’un de mes objectifs est de faire vivre les valeurs de l’entreprise. Au début, je pensais faire le tour des installations de la société pour la mettre en avant. J’ai passé la porte de Laurent Gasiglia, notre PDG, en lui soumettant ce projet. Il m’a répondu que je pouvais faire quelque chose d’encore plus grand. Nous avons brainstormé et il nous est venu cette idée de rencontrer des associations en lien avec nos valeurs. En faisant le tour de nos structures et des associations, nous nous sommes rendu compte que le Rhône était l’endroit où nous avions le plus d’installations. J’ai donc proposé d’aller à Marseille, à une distance de 500 km. Une petite équipe projet s’est montée, comprenant Nathalie Kaddah, responsable administrative et financière, l’assistante RH, notre responsable communication, et Laurent, le PDG qui m’a soutenue. Le but était de rencontrer quatre associations, pour correspondre aux valeurs qui nous animent. Le mari de Nathalie Kaddah, Lionel, a accompli les 500 km avec moi. Le deuxième jour, deux cyclistes lyonnais nous ont accompagnés. Et le troisième, un cycliste d’Avignon, nous a suivis sur plus de 100 km. Le but était vraiment de rendre cette sortie sociale, malgré la météo qui n’était pas motivante. Nous voulions partager et faire des rencontres. Je fais du sport quotidiennement mais c’était mon premier challenge à vélo.

Quelles associations êtes-vous allée rencontrer ?

Nos valeurs sont le respect, l’humilité, la bienveillance et le courage, et nous avons choisi quatre associations à taille humaine qui correspondaient à ces qualités pour leur faire un don au nom de Poralu Marine. Le lundi 27 décembre au matin, nous sommes allés auprès des Amis de José Borges à Port pour l’humilité. L’association aide cet ancien lutteur professionnel dans ses conditions de vie, face à une maladie dégénérative. Après 100 km de vélo, nous avons rencontré Handicap Évasion le soir même à Lyon, pour la bienveillance. Ils permettent à des personnes à mobilité réduite de partager des séjours de randonnées montagnardes à l’aide d’une joëlette et de randonneurs valides. Ces derniers portent des personnes en situation de handicap en montagne, dans des conditions très difficiles. Le lendemain, nous avons réalisé une étape de 121 km entre Lyon et Valence, sans association sur ce tronçon. Le 29, après 170 km, nous sommes arrivés à Avignon et nous avons rejoint Adeo Animalis, représentant le respect. Cette dernière agit dans le champ de la protection animale. Elle se concentre sur les animaux en détresse au sein de familles défavorisées. Par exemple, elle paye les frais vétérinaires des chiens des SDF ou leurs croquettes. Pour cela, elle possède un magasin dans lequel n’importe qui peut donner des objets qui sont revendus ensuite à bas prix, peluches, vêtements, vaisselle, etc. L’argent ainsi récolté est ensuite reversé pour les animaux. Quand on est arrivé à Adeo, c’était magique ! Dans un grand magasin semblable à une farfouille, il y avait une petite chienne de deux mois abandonnée et recueillie par l’association. Ils ont décidé de l’appeler Laura pour honorer ma venue. C’était beau, j’ai failli repartir avec elle. Enfin, le 30 décembre, nous avons fini avec 120 km sur l’étape Avignon Marseille. Nous sommes arrivés sur le Vieux-Port, où il y a une grosse installation Poralu marine. Nous avons cette fois retrouvé l’association Guéri d’un cancer, pour le courage. Elle vise à améliorer la qualité de vie des enfants atteints d’un cancer et à promouvoir la recherche biomédicale.

Lors de l’étape Lyon-Valence, nous avons subi une crevaison qui nous a obligés à faire un détour de 20 km. Ceux-ci ont été reportés le lendemain, sur le tronçon qui en comportait déjà 150. Sportivement, c’était la partie que je redoutais le plus. Finalement, c’est celle qui c’est le mieux déroulée.

Pourquoi cela s’inscrit-il dans la stratégie entreprise ?

Un tel parcours permet surtout de faire vivre les valeurs de l’entreprise au-delà de nos usines et de soutenir des causes. Parce que le but, c’était non seulement de rencontrer ces associations, mais de les aider. Et c’est vraiment la vision de notre PDG, avoir un impact positif sur la société au sens large du terme. Donc auprès de nos salariés, auprès de nos fournisseurs, auprès de nos clients et au-delà. Nous voulions trouver des associations qui nous correspondaient et les aider financièrement, tout en les mettant en avant pour contribuer à avoir cet impact positif. L’événement a d’ailleurs été très suivi par les salariés. Je recevais une vingtaine de messages par jour. Les gens m’envoyaient des encouragements, prenaient de mes nouvelles… Une collègue est venue me voir à Avignon, d’autres au départ, le lundi matin. Il y a eu un véritable engouement et le sens de la démarche a été partagé par les collaborateurs. Cela a été positif en interne et a créé une véritable cohésion. Au-delà du défi sportif, le but était de vivre une aventure.


Le parcours

  • 27 décembre : Port – Les amis de José Borges
  • 27 décembre : Lyon – Handicap Évasion
  • 29 décembre : Avignon – Adeo Animalis
  • 30 décembre : Marseille – Guéri d’un cancer

Joséphine Jossermoz

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