Certaines entreprises doivent parfois faire face à des salariés adeptes du lancer d’élastique ou de la course de chaises à roulettes. Si ces pratiques peuvent être considérées comme un exutoire salutaire, il est cependant difficile pour un employeur de ne pas recadrer ces pratiques enfantines, en particulier lorsqu’elles pénalisent la rentabilité de la société.
Depuis cet été, une autre forme de jeu est apparue dans les espaces professionnels, en particulier dans les grandes villes. Dans les hautes tours vitrées qui abritent les sièges de puissantes compagnies, quelques salariés à la fibre artistique avérée se sont livrés sans merci à une « Guerre du Post-It ». Le phénomène s’est depuis étendu à toutes tailles de structures, si bien que sur les baies vitrées de nombreux immeubles, se détachent aujourd’hui les silhouettes de personnages de bandes dessinées ou de héros de jeux vidéos, des messages humoristiques ou personnels, des logos et des fresques, réalisés – avec plus ou moins de succès – à base de petits papiers autocollants multicolores (visibles sur le groupe « Post-it War » de Facebook). Considérant qu’il s’agit d’un vecteur de communication original et d’une manière efficace de stimuler la compétitivité et l’esprit d’équipe de leurs collaborateurs, certains chefs d’entreprises considèrent cette pratique avec indulgence et ferment les yeux sur l’explosion du budget fournitures.
Toujours plus fort, de plus en plus de grandes compagnies incitent leurs salariés à recourir aux jeux vidéo. Les « serious games », conçus pour répondre aux besoins spécifiques d’entreprises commanditaires, sont des jeux vidéo utilisés à des fins de formation. Ils permettent notamment à des commerciaux, des managers, voire des techniciens, d’être soumis à certaines situations de travail de façon virtuelle, éliminant ainsi les conséquences de l’échec. Pour les dirigeants qui ont eu recours au procédé, le « serious game » ressemblerait presque à la panacée.
Dorénavant, jouer au bureau avec l’assentiment de son patron est donc possible.
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