Une journée d’échanges et de débats est organisée à Meythet le 21 mars autour du thème de la malbouffe.

L’obésité qui gonfle, les maladies cardiovasculaires qui croissent, le diabète de type 2 qui touche de plus en plus de monde, y compris des jeunes… la malbouffe serait-elle responsable de ces nouvelles tendances ? C’est pour y voir plus clair que l’Union des Mutuelles de France Mont-Blanc organise, le jeudi 21 mars à Meythet, ses traditionnelles « rencontres santé mutualistes » sur ce thème.

Signe des temps, les organisateurs aborderont donc pour la première fois depuis 1999, un sujet qui n’est pas directement en lien avec le monde du travail. La malbouffe impacte cependant  les mutuelles, au même titre que la Sécurité sociale et toutes celles et ceux qui en sont les victimes. Car qui dit malbouffe dit aussi plus de maladies, plus de médicaments, et plus de profits pour les industries agroalimentaire et pharmaceutique. L’idée de la journée est donc de dresser un état des lieux de la malbouffe en France et dans les Savoie et de proposer des alternatives.

Ouverte à tous (mais l’inscription, gratuite, est obligatoire), la rencontre débutera à 10 heures avec les interventions de deux médecins et d’une journaliste. Le Dr Anthony Fardet, chercheur en alimentation à l’INRA et auteur du livre Mangeons vrai : halte aux aliments ultra transformés ! décortiquera les procédés de l’industrie agroalimentaire et le Dr Johann Morizot, médecin nutritionniste à l’hôpital d’Annecy, évoquera les conséquences de la malbouffe sur la santé. Juliette Duquesne, co-réalisatrice des livres Carnets d’alerte, avec Pierre Rahbi, dénoncera quant à elle des pratiques insoupçonnées. Une table-ronde en forme de plat de résistance, qui sera introduite par la projection de vidéos apéritives réalisées dans le bassin annécien par nos confrères de Librinfo. « Nous avons mené une enquête sur la malbouffe en Haute-Savoie, explique le journaliste Gérard Fumex, pour voir qui est concerné et quelles peuvent être les conséquences. Des associations de malades ou des médecins ont par exemple été interrogés. »

L’après-midi sera consacré à la présentation d’alternatives, dont des locales. Les Petites cantines (réseau de cantines de quartier), la Confédération paysanne, l’association de maintien de l’agriculture paysanne et la Mutuelle de France unie proposeront leurs solutions.

Enfin, d’autres acteurs locaux – dont beaucoup de structures engagées dans la production ou la commercialisation d’aliments biologiques -, tiendront un stand et animeront des ateliers entre midi et 13 heures. Juste avant un buffet… solidaire et engagé.