« Quand il me prend dans ses bras / Il me parle tout bas / Je vois la vie en rose. Il me dit des mots d’amour / Des mots de tous les jours / Et ça me fait quelque chose » chantait Edith Piaf en 1947, faisant de cette « vie en rose » un symbole du bonheur.
Pourtant aujourd’hui, à, l’exception notoire de Julie Gayet, sans doute comblée de bonheur dans les bras de François Hollande, le rose ne semble plus donner le sourire à grand monde. A en croire la dernière intervention télévisée du Président, suivie par seulement 3,5 millions, ce dernier semble même avoir atteint un acmé d’impopularité, et ceci jusque dans son propre camp.
Les électeurs se désintéressent donc largement des propos du président de la république et de son gouvernement auxquels ils accordent toujours moins de confiance… Les derniers sondages font d’ailleurs apparaître que plus d’un Français sur deux estiment que ses dernières décisions n’ont en réalité qu’une visée électoraliste.
Mais si la vie ne semble pas toujours rose pour François Hollande, ce constat n’épargne pas non plus le reste de la classe politique. D’autres statistiques montrent un effritement constant de la confiance accordée par les Français dans les différents organes de la République et une croyance dissolue dans les propos de leurs représentants. Près de 90% pensent ainsi que nos hommes politiques, tous partis confondus, agissent principalement par intérêt personnel. De quoi remettre en perspective le rôle joué par nos élus.
Ce ne sont pourtant pas les motifs d’inquiétude qui manquent et sur lesquels nos concitoyens espéreraient trouver une aide auprès de leurs gouvernants. Le chômage, la récession économique et le libéralisme sauvage font notamment parti des principaux sujets de revendications, largement relayés au sein des actions du collectif « Nuit Debout ». L’immigration, l’islam et les risques d’attentats constituent également d’autres sources d’angoisse importantes qui contribuent à entretenir le mal-être des Français. La vie n’apparaît donc pas très rose non plus pour les électeurs français qui s’interrogent déjà sur les choix possibles aux prochaines élections pour espérer sortir de l’impasse actuelle.
Ne serait-il donc plus possible d’être heureux dans notre pays ? Pour s’en assurer, un nouvel indicateur a décidé de calculer notre PIB du bonheur, actualisé chaque trimestre. Les premières conclusions font apparaître, que malgré toutes leurs préoccupations, plus d’un Français sur deux restent satisfaits de leur vie. Mais ce bilan révèle aussi de forts écarts. Ainsi pour être heureux, mieux vaut être un homme riche et âgé, demeurant dans le sud-ouest. A l’inverse, la palme du malheur revient… aux sympathisants du Front National. Mais rien d’étonnant à ce que la haine, la jalousie et l’aigreur conduisent à se sentir malheureux. C’est peut-être ce que l’on appelle voir la vie en « bleu marine » ?
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