Que veut-on pour nos enfants ? Certains, dans une logique égoïste, pourraient souhaiter qu’ils restent toujours petits ou encore qu’ils ne s’éloignent jamais trop du domicile familial. D’autres, blasés, pourraient au contraire évoquer une indépendance rapide afin de pouvoir eux mêmes retrouver une certaine forme de liberté. Mais, plus vraisemblablement, ce que l’on veut avant tout pour nos enfants, c’est leur bonheur. Celui-ci, comme dans des vœux de nouvelle année, se décline alors en « santé, amour, travail ».
Mais quand il s’agit de leur progéniture, de nombreux parents se montrent exigeants. En amour, il arrive ainsi fréquemment que l’élu(e) ne corresponde pas aux ambitions familiales. Et dans le domaine professionnel, le constat est sensiblement identique.
Ainsi, une sondage affirme que, si les associations représentent aujourd’hui une part importante de la création d’emploi, notamment via l’économie sociale et solidaire, ce choix ne convient qu’à 6% des parents, en raison de salaires estimés trop bas et du manque d’évolution de carrière dans le secteur.
Plus ennuyeux encore, ces mêmes parents découragent massivement leurs ascendants à se lancer dans la création d’entreprise. Selon une récente étude réalisée par le Club des Entrepreneurs, ils seraient en effet 93% à préférer un emploi salarié pour leurs enfants, considérant que l’aventure entrepreneuriale est synonyme de contraintes et d’isolement.
Ce sondage fait ainsi apparaître toutes les peurs que suscitent aujourd’hui la création d’entreprise. Pour beaucoup de personnes, cette expérience est associée à l’obligation de travailler davantage et d’affronter une multitude de tâches, à la nécessité de faire face à des exigences administratives, bancaires, juridiques, aux vicissitudes d’un travail solitaire, aux prises de risques trop aléatoires… La passion, la liberté, l’épanouissement sont au contraire absents de la réflexion.
Pour en finir avec ce défaitisme, il conviendrait de renouer avec l’esprit d’entreprendre afin que les nouvelles générations puissent imaginer que, pourvu qu’on les y encourage, celui-ci puisse être source de bonheur…
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