Le krach ou la reprise

par | 13 juin 2013

La plupart des grands marchés boursiers internationaux semblent de nouveau engagés dans un cycle haussier, à l’image du CAC 40 qui flirte avec la barre des 4000 points – affichant ainsi une croissance de près de 25% comparée à la même période de l’an passé – et plus encore du Dow Jones qui affiche une bonne santé insolente et des cours à leur record historique.

Cette situation fait apparaître deux lignes de pensée distinctes. Les premiers espèrent voir dans ces appréciations boursières les signes d’une reprise économique imminente. Les autres craignent le retour d’un bulle spéculative, comme en 2000 (valeurs technologiques) et 2007 (subprimes) dont l’implosion serait prochaine et dangereuse.

Alors, à quel saint se vouer ? Au vue des profits importants enregistrés par les grandes sociétés cotées, les valorisations de leurs actions ne semblent pas aussi surévaluées que lors des krachs précédents. Même si aucune véritable politique d’encadrement du système financier mondial n’a pu être mise en place, et que le risque spéculatif ne peut alors être écarté, la thèse d’une bulle spéculative prête à éclater semble mise à mal par le montant des bénéfices réalisés par les entreprises internationales qui ont souvent su profiter de la crise pour réduire leurs effectifs et les salaires afin d’améliorer leurs marges.

La solution de la reprise économique serait donc la bonne ? Malheureusement, les principaux indicateurs macroéconomiques ne vont pas dans ce sens, principalement en Europe. Le déficit budgétaire est une réalité, en France comme dans de nombreux autres pays, les politiques d’austérité restent prioritaires dans tous ces états, les investissements d’entreprises sont rares et le chômage continue à monter, engendrant des réflexes de protection tels que l’amélioration du niveau d’épargne, bloquant toute possibilité de reprise commerciale.

Finalement, l’actuelle embellie des marchés boursiers ne semble prouver qu’une chose : le décalage entre les entreprises cotés pouvant notamment profiter des effets bénéfiques de la mondialisation et de la générosité des états, et les PME souvent seules et engluées dans les lourdeurs administratives et des politiques sociales plus humanistes…

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