Malgré des débuts difficiles, et malgré la vague de blessures dont ont souffert les sportifs français les plus prometteurs, l’équipe de France aura tout de même tenu ses objectifs en ramenant des Jeux Olympiques de Sotchi les quinze médailles promises. Elle se classe ainsi au 8ème rang au nombre de breloques décrochées (et au 10e rang pour les médailles d’or) derrière un trio qui semblait intouchable, composé de la Russie, des Etats-Unis et de la Norvège.
Mais ces derniers Jeux Olympiques furent également marqués par la participation de la Russie aux récents événements meurtriers de Kiev, où de nombreux manifestants affrontaient la police ukrainienne, pour réclamer de nouvelles élections et un rapprochement avec l’Europe. Et pendant que le CIO refusait aux athlètes Ukrainiens le simple droit de porter un brassard noir en hommage aux morts de la répression, certaines sources indiquent que des sections de Spetsnaz russes (forces spéciales rattachées au FSB) auraient assisté les forces de police ukrainiennes dans leurs actions répressives contre les opposants au régime de Ianoukovitch. Quand au président Poutine, entre deux séances d’encouragement aux joueurs de Hockey et autres danseurs sur glace, il aurait également trouvé le temps de menacer de suspendre son aide financière à l’Ukraine en cas de renversement du pouvoir en place.
Le président russe ne semble d’ailleurs plus à une exaction près. Il est effectivement fréquemment reproché à cette ancien directeur du FSB (anciennement KGB) d’avoir instauré une politique autoritaire basée sur un renforcement des pouvoirs présidentiels et d’avoir pris goût au pot de vin dès son arrivée à la mairie de Saint-Pétersbourg. Ainsi, le coût pharaonique des Jeux Olympiques de Sotchi peut-il sans doute être mis en rapport avec l’immense fortune amassée par Poutine au cours de ces années de pouvoir…
Il serait temps que l’Europe se préoccupe davantage des dangers que peut représenter un pays dont le modèle économique repose largement sur une organisation criminelle.
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