Quelque 4 000 huissiers manifestaient lundi 15 septembre à Paris «contre la remise en question du service de la justice». Une première dans l’histoire de la profession. Parmi les raisons de la colère : la suppression de la signification. «Inacceptable car la sécurité juridique ne serait plus garantie», justifie Me Michelle Charles, présidente de la chambre départementale des huissiers de l’Ain.
Et parce que les huissiers se déplacent pour les constats ou l’exécution de décisions de justice, il leur paraît inconcevable d’exercer une compétence nationale comme il le leur est demandé. La proposition de regroupements dans les grands centres urbains, elle, ferait courir le risque de créer de véritables déserts juridiques. Quant à l’idée de faire entrer des capitaux extérieurs dans les cabinets, c’est hors de question. «Nous ne voulons pas que des actionnaires puissent demander aux huissiers des choses qu’ils ne peuvent pas réaliser et qui iraient à l’encontre du bon fonctionnement de la justice.»
La grève du service pénal devait durer du 15 au 22 septembre. Elle s’est arrêtée le 17. Le ministre de l’Economie et la Garde des Sceaux ont en effet accepté de revenir sur certaines de ces décisions. …
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