Les jeunes Aindinois mal logés ?

par | 04 mai 2022

Après plusieurs années d’observations, la CAF de l’Ain a restitué une étude sur le logement des moins de 30 ans et les possibilités d’actions face à leurs difficultés.

Parmi les problèmes mis en évidence pendant la crise sanitaire, ceux rencontrés par les jeunes face au logement se sont retrouvés en bonne place. Une occasion pour la Caisse d’allocations familiales (CAF), en partenariat avec l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Adil), de poursuivre une étude lancée en 2019 sur les difficultés d’accès et de maintien dans le logement des moins de 30 ans. Menée avec l’appui de la Public Factory, Sciences Po Lyon, le Haut Bugey Agglomération, la Maison de l’habitat Haut-Bugey et l’université de Lyon, l’étude a été restituée lors d’une journée d’échanges le 5 avril. Entre leurs ressources insuffisantes et l’exigence des bailleurs, le faible nombre de petits logements et le peu d’offres sur les petites durées, les quelque 104 000 jeunes du département font face à un véritable parcours du combattant.

Leviers d’intervention

Il existe toutefois plusieurs leviers d’intervention pour faciliter aux jeunes, un accès au logement. Le premier d’entre eux passe par l’offre disponible. Si celle-ci s’avère diversifiée sur le département, elle n’est pas forcément adaptée aux besoins des moins de 30 ans. Les logements sont souvent trop grands, trop chers ou énergivores. Son développement mérite toutefois d’être étudié, puisque certains modèles ne sont pas considérés comme LA solution par de nombreux jeunes, comme la cohabitation intergénérationnelle. En parallèle, il est primordial de les accompagner en facilitant l’accès à l’information. Les parents et les accompagnants doivent également y avoir accès.

De l’immeuble aux meubles

Qu’il s’agisse du temps nécessaire aux démarches ou de la disponibilité sur le parc, tout doit être lisible. Pour cela, une collaboration entre acteurs du secteur est essentielle. Dans ses pistes de réflexion, la CAF cherche également des solutions pour prévenir le non-recours aux droits. Car s’ils ont souvent droit à l’APL (Aide personnalisée au logement) ou à l’ALS (Allocation de logement sociale), tous n’y ont pas recours faute de connaissance. Plus méconnus encore, ils peuvent, sous conditions de ressource, mobiliser le fonds d’aide aux jeunes ou le comité local pour le logement autonome des jeunes. Différentes formes de baux peuvent à leur tour faciliter l’accès, comme le bail accompagné ou le bail mobilité. La garantie Visale soutient elle aussi efficacement en se portant caution auprès des bailleurs, à condition d’être connue.

Trouver un logement ne suffit pas, il faut aussi pouvoir le meubler. Pour cela, les jeunes peuvent recourir à un prêt d’équipement mobilier de la CAF ou passer par une ressourcerie comme celle d’Ornex, ou la Recyclerie Dombes Val de Saône. Si les solutions existent, il reste toutefois à les faire connaître puis à les mettre en application. Pour la CAF, cette étude était un déclencheur pour amener un travail collaboratif avec les partenaires. Les discussions et la réflexion devraient donc se poursuivre, pour se transformer en démarche collective.


  • 104 000 : Le département compte 104 000 jeunes de 15 à 29 ans, soit 16,6 % de la population.
  • 9,89 % : La part de jeunes ménages de moins de 30 ans dans le parc social est de 9,89 %.
  • 20 749 : La CAF de l’Ain compte 20 749 allocataires de moins de 30 ans, soit 19,71 % des bénéficiaires.

Joséphine Jossermoz

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