Avec sa « maison du commerce » et une vitrine digitale, l’Office du commerce annemassien monte en puissance.
Fauteuils moelleux, décoration soignée et vitaminée sont quelques-uns des atouts de la maison du commerce d’Annemasse, située à deux pas de l’Hôtel de ville. S’il peut y venir pour recharger son portable ou bénéficier d’une borne wi-fi gratuite, le chaland y trouvera surtout une mine d’informations concernant le commerce du cœur de l’agglomération. Un concept innovant mis en lumière récemment à l’occasion du lancement du site internet de cette nouvelle institution locale.
Sur www.cote-annemasse.fr, l’office de commerce a répertorié 2 400 commerçants et artisans installés à Ambilly, Annemasse et Gaillard. Pour chacun, la vitrine digitale renseigne sur l’offre proposée, les moyens de paiement acceptés ou les langues parlées. Fruit d’une année de travail, il est l’une des premières actions marquantes de l’office intitulé lui-même Côté Annemasse. Côté Annemasse, qui est une marque, porte une démarche de marketing commercial et la maison du commerce est le lieu qui la matérialise.
« L’idée de créer cet office de commerce est née au début des travaux du tramway, explique Christian Dupessey, vice-président d’Annemasse Agglo. Il fallait donner de la visibilité aux activités commerciales qui allaient être impactées par le chantier. » Les élus décident alors de créer un office de commerce, sur le modèle de l’office de tourisme. « Ce dernier met en avant l’intérêt de venir chez nous, poursuit-il. Nous avons donné pour mission à l’office de commerce de promouvoir le commerce dans son ensemble. » Côté Annemasse n’est donc pas une association comme une autre, mais une institution dont « les buts sont fixés par les élus de l’agglomération ». Son financement est également, pour l’essentiel, assuré par Annemasse Agglo qui lui octroie une subvention de 250 000 euros par an.
Proposant à la fois une offre premium, tirée par la proximité de Genève, et une offre à destination des bourses moins garnies, le commerce annemassien, tout dynamique qu’il soit, n’en a pas moins subi une certaine désaffection des Genevois ces dernières années. Or il se trouve que 20 à 25 % du chiffre d’affaires du commerce local est effectué avec la clientèle suisse. « Suite à différentes campagnes de publicité radio et covering sur les transports en commun, on arrive à nouveau à capter des gens qui ne venaient pas auparavant », assure Amine Mehdi, maire-adjoint d’Annemasse, en charge du commerce et de l’artisanat.
Faire connaître l’offre commerciale locale, donner envie aux consommateurs de visiter les boutiques et de flâner en centre-ville sont les objectifs de Côté Annemasse. Une autre de ses missions consiste également à aller chercher quelques grosses « locomotives » qui manquent pour l’instant à l’offre globale. Sachant toutefois que pour bon nombre de commerces, et notamment pour les franchisés, le niveau des loyers pratiqués peut s’avérer problématique. « Pour autant, complète Amine Mehdi, le taux de vacance commerciale est inférieur à la moyenne nationale : il est de 10 % à Annemasse, contre 12 % en France. Et l’année dernière, plus d’une cinquantaine de personnes se sont installées, ce qui est un record. »
Bras de fer
Annemasse Agglo veut éviter que les commerces dits de proximité s’installent dans des zones d’activité. La collectivité s’oppose par exemple à l’installation d’un Biofrais dans la ZA de Ville-la-Grand ou à la création d’un centre commercial de 25 000 m2 à proximité de Cap Bernard. Le bras de fer est en cours.
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