La société Pascal Loron a profité du confinement pour ajouter une nouvelle corde à son arc, l’installation de vitres de protection.
Avec le confinement, de nombreuses entreprises ont reconverti tout ou partie de leur production. La société de charpente, menuiserie et zinguerie Pascal Loron, implantée à Saint-Didier-sur-Chalaronne, a choisi de s’ajouter une activité supplémentaire : la protection de poste de travail. « L’idée nous est venue de la mairie de Thoissey. Cette dernière nous a demandés si nous réalisions ce genre de travaux. Nous nous sommes penchés sur la question avec des plans en trois dimensions et nous sommes lancés. L’association des commerçants de Saint-Didier a été informée de notre capacité à réaliser les protections. Désormais, nous approchons de la vingtaine de chantiers dans ce domaine », explique Michaël Daumont, gérant chez Pascal Loron. Pour l’entreprise, il s’agissait d’une solution idéale pour montrer qu’elle demeurait ouverte.
Pénurie
S’il est encore possible de se procurer du plexiglas, comme pour les masques auparavant, la pénurie guette. « Quand nous sommes en face d’un client institutionnel comme les mairies, nous cherchons à orienter la vente sur du vitrage fin. Elles ont vocation à se protéger un peu plus durablement qu’une épicerie de proximité par exemple. Le coût d’approvisionnement est moins cher pour le verre sécurité, mais plus cher à la pose. Le coût est bien sûr variable, mais un poste de protection en plexiglas représente environ 280 euros hors taxe, contre 1 300 euros hors taxe avec le verre. Cette différence de prix s’explique par une pose plus complexe qui nécessite un encadrement en menuiserie. Nous essayons d’économiser le plexiglas pour le réserver aux clients qui veulent une protection rapide. Nos prochaines plaques arrivent d’ici huit jours et le marché commence à être particulièrement tendu. Avec le confinement certaines personnes ont anticipé, d’autres un peu moins, rigole Michaël Daumont. Pour le moment, nous parvenons encore à satisfaire tout le monde. »
Pour la société Pascal Loron, continuer à travailler permettait avant tout de participer à l’économie du pays. Toutefois, si l’agenda lui a permis de tenir jusque-là, il n’en sera pas forcément de même à l’avenir puisque les nouvelles commandes n’affluent pas. Dans le secteur de la charpente, de la couverture et de la zinguerie depuis 34 ans, elle réalise notamment des parquets, des escaliers, des placards, de la pose de fenêtres,… Elle compte neuf charpentiers, trois menuisiers, un maçon et un chargé d’affaires en menuiserie.
Par Joséphine Jossermoz
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