La cinémathèque des Pays de Savoie et de l’Ain accueille une exposition consacrée aux appareils de cinéma de la célèbre marque suisse.
La précision mécanique est l’un des principes fondateurs des appareils de cinéma amateur Bolex. La marque est au coeur d’une exposition inédite explorant l’histoire de ces machines et des pratiques. Fondée en 1814 à Sainte-Croix, dans le Jura suisse, berceau de la mécanique de précision, la maison Paillard est à l’origine un modeste comptoir d’assemblage de montres. La petite entreprise familiale se tourne rapidement vers la fabrication de boîtes à musique, phonographes, gramophones et de machines à écrire. Au début de années 1930, elle rachète à l’inventeur Jacques Bogopolsky les droits de sa caméra qui devient la Bolex H16.
Diversifier l’offre
La portabilité de la caméra est un enjeu important du processus de démocratisation du cinéma amateur. Malgré le succès de la H16 auprès des semi-professionnels en raison de sa technicité , Paillard doit diversifier son offre pour séduire le cinéaste occasionnel, peu enclin à l’idée de transporter une caméra de 3,5 kg. Dès 1942, il lance une caméra de poche, la Bolex L8. Cette caméra 8 mm à lentille unique qui pèse moins de 700 grammes présente l’avantage de pouvoir se glisser facilement dans un sac à main. Quant à la Bolex 150, son objectif est de simplifier l’utilisation de la machine afin d’en démocratiser l’usage.
Un projet de recherche
L’exposition présentée jusqu’au 27 octobre au Téléphérique de Veyrier-du-Lac est conçue par une équipe de chercheurs de l’Université de Lausanne. Elle est issue d’un projet de recherche dirigé par Benoît Turquet, « histoire des machines et archéologie des pratiques : Bolex et le cinéma amateur suisse ». Elle s’appuie aussi sur les collections de films amateurs de diverses cinémathèques dont celle des Pays de Savoie et de l’Ain.
Mémoire audiovisuelle
Installée dans l’ancienne gare de départ du téléphérique de Veyrier-de-Lac, l’association collecte, conserve et valorise la mémoire contenue dans les films amateurs et films de famille. Les 8000 bobines représentant 500 déposants qu’elle archive et gère témoigne de l’histoire socioculturelle des Pays de Savoie et de l’Ain.
Exposition à voir jusqu’au 27 octobre. Visite libre et gratuite les mercredis après-midi de 14 h 30 à 17 h, visite commentée et gratuite le 1er mardi de chaque mois mois à 14 h 30.
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