Sur la commune de La Buissière, la Plateforme Colissimo Alpes traite l’ensemble des volumes colis à destination, et au départ des départements de l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie. Ouverte depuis le 1er octobre 2019, elle traite près de 100 000 colis par jour en moyenne, depuis la crise sanitaire.
Dans un contexte de forte accélération du e-commerce, La Poste déploie une stratégie industrielle ambitieuse en construisant de nouvelles plateformes de tri ultra-modernes. Avec La Buissière, la région Auvergne-Rhône-Alpes compte trois centres de traiement du colis. Les deux autres se trouvant à Clermont-Ferrand (63) et à Saint-Laurent-de-Mure (69).
En Isère, La Poste a investi 27 millions d’euros dans la plateforme de La Buissière. Située à 25 km de Chambéry, et d’une superficie de 8 500 m2, elle se trouve à proximité des principaux axes routiers et autoroutiers (A41 et A43).
Cette plateforme est capable de traiter 100 000 Colissimo par jour. Depuis le mois de mai le marché du colis enregistre une augmentation d’activité de près de 25 % sur la plateforme de La Buissière. Le réseau logistique et industriel des Alpes fait partie du schéma directeur industriel (SDI). Ce plan de modernisation de l’outil de travail de La Poste, chiffré à 450 M€, a été décidé en 2015. « Nous avions la conviction que les volumes de colis allaient croître considérablement , et pour maintenir la qualité de services, mais aussi pour permettre de servir des millions de personnes nous devions investir. Sur cette plateforme les technologies sont très impressionnantes, et avec notre activité nous sommes dans la course internationale. Cette année nous allons atteindre les 440 millions de colis, et en 2021 nous devrions passer les 500 millions de colis. Quand nous avons décidé la construction des plateformes nous étions à 275 millions de colis. La croissance a été favorisée par la crise du Covid », souligne Philippe Wahl, président directeur général du Groupe La Poste.
A la pointe de la technologie
A la convergence de trois départements, La Buissière, est raccordée à cinq autres plateformes multi-flux qui traitent courrier, colis, mais aussi imprimés publicitaires et presse : Grenoble, Argonay, Bourgoin-Jallieu, Moirans et Chambéry).
La plateforme de La Buissière est dotée d’un trieur de colis automatisé de dernière génération. Il est capable de traiter jusqu’à 12 000 colis par heure, soit près de 80 000 colis par jour (à l’ouverture en octobre 2019), et près de 100 000 par jour, en moyenne, depuis la crise sanitaire. La crise du Covid a modifié les habitudes de consommation, et la croissance des volumes de colis s’est encore accélérée. « En mai/juin la croissance a fait un saut de 3 ans d’un coup. Et nous nous préparons à un niveau record de colis en fin d’année », indique Xavier Mallet, directeur général de La Poste Colissimo.
L’ensemble des équipements (convoyeurs, systèmes d’information, etc) facilitent les activités de traitement des colis, et améliorent les conditions de travail des personnels.
Le transport des colis, quant à lui, est optimisé grâce à de nouveaux matériels et process correspondant aux derniers standards logistiques mondiaux. Ils permettent d’optimiser le chargement des camions en emportant, en moyenne, 30 % de colis en plus.
Générateur d’emplois
Une centaine de collaborateurs travaillent au sein de la plateforme Colissimo, dont 17 nouveaux postiers recrutés à l’externe. Ils sont issus du bassin d’emploi du Grésivaudan. Outre les postières et les postiers, il y a les services annexes (PC sécurité, entretien, etc). Ils se relaient 6j/7 afin de traiter l’ensemble des Colissimo.
Chacun d’eux a pu se former à son nouveau métier de la logistique, pour les besoins de cette plateforme nouvelle génération.
Une empreinte carbone maîtrisée
Conformément à la politique responsabilité sociale et environnementale du Groupe La Poste (RSE), la plateforme Colissimo Alpes est labellisée Bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale), niveau « très bon », notamment grâce au respect de la biodiversité, à l’optimisation de l’éclairage et du chauffage.
Parallèlement à la performance énergétique de la plateforme, son installation permet également une optimisation des liaisons routières. Un nouveau mode de transport émerge : l’utilisation de caisses mobiles. Ces conteneurs mobiles sont disposés sur des camions remorques. Cela contribue à réduire d’environ 15 000 tonnes par an les émissions de CO2 à l’horizon 2023.
Par Carole Muet
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