Mauvais film

par | 11 février 2013

Pour la première fois, la traditionnelle soirée de présentation de la loi de finance, que j’ai le plaisir d’animer chaque année en partenariat avec des professionnels du droit et du chiffre ainsi qu’un célèbre établissement bancaire qui nous prédit que l’avenir est au bon sens (espérons qu’il dise vrai), se tenait au cinéma l’Amphi à Bourg en Bresse.

Un scénario idéal pour se faire un film. En l’occurrence celui de transformer la fameuse Loi de Finance en un cruel Alien assoiffé de sang. Dans cette parodie horrifique, la méchante Loi n’aurait alors qu’un seul but : attraper tous les contribuables égarés sur son territoire et les vider de leur sang jusqu’à la dernière goutte. Pour parvenir à ses fins, elle n’hésiterait pas à multiplier les pièges : suppression d’exonération, nouveaux plafonnements, alourdissement de taxations…

Cette fiction servait d’ailleurs de base à mon introduction, qui présentait ensuite les différents experts intervenants comme une poignée de mercenaires bien décidés à lutter contre la bête. A moins d’être réalisé par Ridley Scot ou James Cameron, ce film aurait toutes les chances d’être classé parmi les pires nanars de série Z. Il n’est pourtant pas si éloigné de la réalité…

En effet, sous couvert de maintenir notre déficit sous la barre des 3%, le gouvernement n’a de cesse d’inventer de nouvelles ponctions fiscales. Ainsi les particuliers sont invités à faire quelques sacrifices sans se plaindre puisque le gouvernement offre l’assurance de ne rien prendre…à ceux qui n’ont rien. Quant aux entreprises, elles ont encore moins de raison de grogner puisqu’elles auront la chance de percevoir 20 milliards d’aides au titre du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi. Il leur suffira, au préalable, de s’être acquitté de quelque 20 milliards d’impôts supplémentaires

Et l’hécatombe fiscale n’est pas finie. Des bruits de couloir laissent déjà entrevoir une remise en cause de la fiscalité avantageuse des assurances-vie, voire l’arrivée d’une plus-value sur les résidences principales.

Quand le gouvernement comprendra-t-il que toujours prendre à ceux qui possèdent permet, certes, de renflouer temporairement les caisses de l’Etat, mais ne constituera jamais un moyen de relancer l’économie ?

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