Pour la seconde fois en moins de deux ans, l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé la note de la France qui passe ainsi de AA+ à AA, venant sanctionner la « marge de manoeuvre financière réduite » du pays. Le gouvernement a immédiatement réagi en rappelant que plusieurs réformes en cours n’avaient pas été prises en compte, mais également en minimisant l’impact de la décision de Standard & Poor’s.
Cette réaction est justifiée. En effet, comme le souligne notre premier ministre, la note attribuée reste « parmi les meilleures du monde » et devrait permettre au pays de continuer à se financer dans de bonnes conditions. Un point tout à fait crucial pour un gouvernement qui a construit toute sa politique sur la maîtrise des finances publiques et la réduction du taux d’endettement national. Rappelons-nous d’ailleurs, qu’en janvier 2012, le premier abaissement de note n’avait eu aucun impact sur les taux d’emprunt proposés à la France. Mieux, ces derniers avaient même été revus à la baisse !
Mais au-delà de ces considérations bancaires, cette perte d’un point de moyenne caractérise l’échec de la politique de François Hollande. Se basant notamment sur l’augmentation continue de notre taux de chômage, elle nous rappelle que la voie actuellement empruntée par le gouvernement s’oppose à toute idée de retour de la croissance.
Une analyse que partagent largement les chefs d’entreprises, lassés de voir leurs efforts plombés par de nouveaux prélèvements, plutôt que récompensés par la possibilité de nouveaux investissements profitables à l’emploi et à l’économie. Réagissant à l’information, le Club des Entrepreneurs affirmait : « Ni choc de confiance ni choc de compétitivité ne sont apparus. L’instabilité fiscale a tué la confiance. Au lieu de s’en sortir, nous entendons parler d’une augmentation de l’impôt sur les sociétés quand tous nos voisins le diminuent. Les marges de nos entreprises n’ont jamais été aussi faibles. »
Après ce nouvel avertissement, le gouvernement saura-t-il prendre, à l’instar des entreprises privées, les risques qui s’imposent pour innover, séduire le marché et éviter le dépôt de bilan ?
0 commentaires